La fermeture des frontières nigérianes ne dérange pas que les pays limitrophes. Même les Nigérians commerçants séjournant dans ces pays en font les frais, partagés entre les difficultés d’accès à leur pays et du marché des pays où ils vivent.
Bidossessi WANOU
Mévente, difficulté croissante à aller s’approvisionner dans leur pays d’origine. Les Nigérians vivants au Bénin ne sont pas épargnés par la crise de la fermeture des frontières nigérianes. Des difficultés d’accès au marché nigérian en passant par des problèmes sans cesse de livraison au vu de la situation économique au Bénin, les commerçants nigérians résidants au Bénin, communément appelés ‘’Ibo’’ s’en indigne. La fermeture depuis près de deux semaines des frontières nigérianes serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et pour cause, cela intervient à veille des rentrées académiques, et pendant que les parents attendent les moyens pour faire face aux charges, c’est précisément le moment où tout semble se compliquer. Francis Shigozé, commerçant nigérian de pièce détachée à Cotonou confie à propos de cette fermeture des frontières: « C’est très dur. Nous mêmes, on a des difficultés à aller faire nos achats au Nigéria ». Au fait explique-t-il, le dédouanement coûte plus cher et à l’intérieur, les clients ne se manifestent plus aussi assez. Ezé Okétcha, son voisin fait la même remarque avant de déplorer le contexte de veille de rentré qui fait que cette difficulté pèse énormément sur eux. En communiant aux ambiants du président Buhari, à savoir, protéger le marché nigérian de la contrebande, les commerçants nigérians vivants au Bénin croient savoir que c’est une bonne cause mais exhortent le président Buhari à mettre de l’eau dans son vin. Selon Francis Shigozé, le président Buhari doit penser à ses compatriotes qui font des affaires avec d’autres pays car, quand vous vous provisionnez à bon marché, vous livrez vite vos produits et vous revenez pour autres emplettes. Toute chose que le contexte actuel ne facilite pas car, avec toutes les difficultés qu’on subit avant de rallier le Bénin, le commerçant est obligé de vendre à un coût qui n’est plus nécessairement accessible à tous. Les chefs d’Etats du Bénin et du Nigéria puissent prendre langue et que de part et d’autre, des engagements soient pris afin de faciliter une bonne collaboration et un développement inclusif des Etats.