Quoique caractérisée par une faible part dans les échanges commerciaux au niveau international, l’Afrique subsaharienne reste un modèle dans la facilitation des échanges entre 2022 et 2024. C’est ce que révèle le rapport de l’OCDE publié le 24 mars 2025.
S.T.
Dans un contexte commercial mondial complexe, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a mis en lumière les progrès réalisés par l’Afrique subsaharienne en matière de facilitation des échanges. Le rapport, intitulé « OECD Trade Facilitation Indicators – Monitoring Policies up to 2025 », s’est focalisé sur 11 indicateurs liés aux procédures frontalières dans la circulation des biens : disponibilité des informations ; implication de la communauté des commerçants ; décisions anticipées ; procédures de recours ; redevances et impositions ; simplification et harmonisation des documents ; automatisation des procédures aux frontières ; rationalisation des procédures aux frontières ; gouvernance et impartialité ; coopération interne entre diverses agences à la frontière ; et coopération transfrontalière entre les différentes agences à la frontière. Selon l’étude 69 % des pays de l’Afrique subsaharienne ont amélioré leurs performances en matière de rationalisation des procédures aux frontières.
De plus, environ un pays sur deux a progressé dans les domaines de la coopération interne entre les diverses agences à la frontière et de la disponibilité des informations. Ces avancées ont contribué à une réduction des coûts commerciaux, estimée entre 3 et 7 % en moyenne depuis 2022, facilitant ainsi les échanges internationaux. Parmi les pays les plus réformateurs entre 2022 et 2024 figurent la Sierra Leone, l’Éthiopie, le Rwanda, la Namibie, la Zambie, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Ghana, la Gambie et le Bénin.

Le taux de progression moyen de la région entre la période 2020-2022 et celle 2022-2024 s’est établi à 6,5%, soit le niveau le plus élevé à l’échelle planétaire. Cependant, le classement général des pays les plus performants en 2024 diffère, avec Maurice en tête, suivi de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Sénégal, du Rwanda, du Botswana, du Bénin, du Cameroun, de la Namibie et de la Tanzanie. Le rapport souligne également que, malgré ces avancées, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour combler l’écart entre l’établissement des cadres réglementaires et leur mise en pratique effective. Une telle démarche permettrait de réduire davantage les coûts, d’accroître les flux commerciaux et de renforcer la résilience économique dans un paysage commercial en constante évolution.