La coopération entre le royaume de Norvège et le Bénin est au beau fixe. Mieux, elle s’intensifie davantage. En effet, plusieurs missions de ce pays d’Europe du nord sont au Béni depuis le 31 mars 2019. Jusqu’au 5 avril 2019, les hommes d’affaires norvégiens et béninois travailleront à ficeler de nouveaux partenariats et renforcer ceux qui existaient déjà. C’est en substance ce qu’a confié l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bénin dans les pays nordiques d’Europe (Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande) ainsi que dans les pays baltes, Eusèbe Agbangla, à travers une interview. Lire ci-dessous, l’intégralité de ladite interview.
L’économiste : Bonjour Excellence, vous êtes l’Ambassadeur du Bénin en Norvège. Veuillez vous présenter davantage à nos lecteurs.
Mon nom est Eusèbe Agbangla. Je suis diplomate, ministre plénipotentiaire des Affaires étrangères. J’assume les fonctions d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bénin dans les pays nordiques d’Europe (Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande) ainsi que dans les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie). Pour couvrir tous ces pays l’Ambassade du Bénin est basée à Copenhague au Danemark.
Depuis votre nomination, nous avons constaté que votre dynamisme a pu renouer les contacts entre le Bénin et la Norvège. Comment se porte aujourd’hui les relations entre les deux pays amis ?
Le Royaume de Norvège et la République du Bénin entretiennent des relations diplomatiques depuis 1960. Ces relations ont évolué en dents de scie, avec quelques projets importants dans le passé du secteur privé norvégien au Bénin tels la Société des Ciments (CIMBENIN) et l’exploitation du gisement pétrolier béninois par la société norvégienne SAGA PETROLEUM SA dans les années 80, dont l’expérience a occasionné un froid dans les relations de coopération entre les deux Etats, malgré toutes les tentatives de relance d’un régime à l’autre.
A partir de 2016, une nouvelle offensive impulsée par le Président de la République du Bénin, S.E.M. Patrice Talon, dès son arrivée au pouvoir, a permis une première rencontre d’échanges à Oslo les 26 et 27 mai 2016, entre monsieur Aurélien Agbenonci, ministre des Affaires étrangères et de la coopération et son homologue norvégien sur la nécessité pour les deux pays d’ouvrir une nouvelle page de leur coopération.
Ensuite une visite de travail sur instruction du chef de l’Etat, d’une délégation gouvernementale conduite toujours par le Ministre Agbenonci, et comprenant le ministre de l’Energie, le ministre du Cadre de vie et du développement durable et le Conseiller spécial du président de la République, à Oslo les 27 et 28 avril 2017. La délégation était porteuse d’un message personnel du président de la République au premier ministre norvégien, son excellence Erna Solberg, et a saisi l’occasion pour discuter avec le gouvernement norvégien des voies et moyens de dynamiser la coopération bilatérale entre les deux Etats, y compris la question du démantèlement des vestiges des infrastructures pétrolifères polluantes de Sèmè abandonnées par Saga petroleum, mais surtout pour avoir une rencontre déterminante avec les investisseurs norvégiens membres de la Norwegian African Business Association (NABA), qui interviennent déjà en Afrique, mais pour la plupart dans les pays anglophones d’Afrique. Cette rencontre a permis de mieux les informer sur le PAG 2016-2021, « le Bénin Révélé », les 45 projets–phares et les réformes économiques profondes mis en chantier par le gouvernement, pour attirer les investissements privés étrangers, en tant que créateurs de richesses et d’emplois. Cette sensibilisation a abouti à la signature d’un mémorandum d’entente entre le gouvernement béninois et la NABA, afin de faire désormais du Bénin, une destination pour les investisseurs norvégiens et des pays nordiques.
C’est le suivi des différentes conclusions de cette visite de travail par l’Ambassade, qui a abouti à la visite officielle du président de la République au royaume de Norvège, du 07 au 09 novembre 2018, à l’invitation du premier ministre norvégien.
Nous sommes fiers du succès qu’a connu cette visite officielle, grâce à laquelle le Bénin est aujourd’hui un pays partenaire du Royaume de Norvège, avec la possibilité de bénéficier des programmes bilatéraux et multilatéraux, comme l’indiquent les dispositions du mémorandum d’entente signé entre les deux gouvernements à cette occasion. Au lendemain de cette visite, la Norvège a décidé de l’éligibilité du Bénin à son programme bilatéral « Oilfor Development », à l’occasion du Conseil d’administration de ce programme le 06 décembre 2018.
L’autre retombée de la visite officielle du président de la République en Norvège est la décision des membres de la NABA de tous les pays nordiques d’effectuer une mission de prospection économique et commerciale au Bénin en avril 2019, si tout marche bien, répondant ainsi à l’appel à eux adressé par le Président de la République, à l’issue de son intervention à la plénière du 8ème Sommet de la NABA.
Justement, les 29 et 30 janvier derniers, l’Ambassadeur de la Norvège était au Bénin. Cela témoigne de la vitalité de vos actions sur le terrain et vous annoncez l’arrivée d’une forte délégation d’hommes d’affaires norvégiens au Bénin en avril prochain. Dites-nous un peu comment se prépare cette visite ?
Permettez-moi de préciser que l’Ambassadeur du Royaume de Norvège avait accompagné au Bénin une délégation norvégienne conduite par son Secrétaire d’Etat près le ministre des Affaires étrangères, qui était en visite de travail au Bénin le 29 janvier 2019. Cette visite qui se situe dans le cadre du suivi de la visite officielle du président Patrice Talon en Norvège, lui a permis de faire quelques annonces dont la mission du Programme « Oil for Development » au Bénin du 31 mars au 05 avril 2019, la mission au Bénin des membres de la NABA du 02 au 05 avril 2019, dont certains ont déjà fait l’option de s’implanter au Bénin dans différents secteurs, l’ouverture d’un Consulat Honoraire formel de la Norvège à Cotonou,ceci pour témoigner de la volonté réciproque du gouvernement norvégien à œuvrer ensemble avec le gouvernement béninois, pour la dynamisation de la coopération entre les deux pays, dans tous les secteurs d’intérêt commun.
S’agissant particulièrement de la mission économique des membres de la NABA au Bénin, les préparatifs se sont bien déroulés, sous la houlette de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX), qui pilote le Comité Préparatoire mixte bénino-norvégien. Tout est fin prêt et la délégation norvégienne est déjà présente à Cotonou. Un forum pour un partenariat économique entre le Bénin et la Norvège aura lieu pendant leur séjour.
Mais concrètement, quelles sont les retombées du voyage du Chef d’Etat pour les opérateurs économiques béninois et les membres de la NABA (Norwegian African Business Association) ?
Autrement, que peuvent espérer les opérateurs économiques béninois de cette coopération bilatérale entre la Norvège et le Bénin ?
Réponse : Le Président Patrice Talon a été le Premier Chef d’Etat d’un pays francophone à participer au sommet annuel de la NABA, en qualité d’Invité d’Honneur, depuis l’institutionnalisation de ce forum par le Ministère des Affaires Etrangères norvégien, le Fonds norvégien pour les investissements dans les pays en développement(NORFUND) et la NABA il y a huit ans, tous les précédents Invitésétant venus de pays anglophones.
Son adresse à la plénière a mis à l’aise les investisseurs norvégiens et nordiques présents au sommet, sur l’importance des investissements privés comme levier de développement en Afrique, et non pas nécessairement l’aide publique au développement qui a montré ses limites.
Il a balisé le terrain en faisant tomber le mythe du grand risque qui hante les investisseurs norvégiens et des pays nordiques ou des taux de rendement exorbitants qu’ils visent et qui les empêchent de venir investir en Afrique, en les rassurant qu’il existe de nombreuses opportunités d’affaires en Afrique pour le secteur privé, pour y faire profit, créer de la richesse et de l’emploi.
Le Président de la République a dans ce cadre, présenté le Bénin comme un pays–référence en Afrique de l’Ouest, la porte d’entrée des pays de la CEDEAO, qui s’étend sur un marché de plus de 300 millions de consommateurs.
Il a exhorté les investisseurs nordiques à prendre le risque d’investir au Bénin pour voir à quel point il est intéressant de le faire, dans l’espoir que dans quelques années le Bénin sera le premier partenaire africain de la Norvège.
Comme portée et impacts recueillis de son adresse, l’on peut retenir : un enthousiasme et une disponibilité des partenaires norvégiens à aller tester l’expérience d’investissement au Bénin ; les échanges commerciaux entre la Norvège et le Bénin sont possibles grâce à des facilités d’accès aux marchés norvégiens en franchise, à 100% d’exemption de droits de douane et de contingentement, offert par la Norvège aux pays en développement dans le cadre du commerce international ; la volontédes membres de la NABA d’avoir des partenaires locaux fiables, pouvant entretenir des rapports d’affaires gagnant-gagnant ; l’existence d’organismes norvégiens de financement des exportations (GIEK, Export Credit Norway, Innovation Norway), pour accompagner les investisseurs norvégiens dans leurs partenariats d’affaires avec leurs homologues dans les pays en développement, par des conseils sur les risques et les plans d’affaires, les opportunités dans le pays cible et une contribution à la mobilisation du financement.
Bref, les conditions sont donc réunies pour les investisseurs norvégiens et même nordiques, à aller à l’assaut du Bénin, pays francophone auxquels ils ne sont pas habitués, en raison de la barrière linguistique qu’est le français au lieu de l’anglais qu’ils pratiquent.
Par conséquent, il s’agira pour les opérateurs économiques béninois de : se positionner comme des partenaires locaux capables d’accueillir et de composer avec leurs homologues norvégiens et des pays nordiques, pour investir dans les secteurs d’intérêt commun, créer de la richesse et des emplois. Ces secteurs pour la Norvège, c’est les projets relevant de l’économie bleue, l’énergie, les TIC, l’aquaculture et les pêches, l’agriculture et l’agro-indusrie, le pétrole, le gaz et le tourisme, etc ; s’investir dans la production à l’exportation des produits tropicaux béninois, en vue de promouvoir les échanges commerciaux entre le Bénin et la Norvège ; bénéficier aussi des financements des institutions financières norvégiennes, qui accompagnent les acteurs du secteur privéde la Norvège, dans leur partenariat pour des investissements et des exportations à l’étranger.
Nous avons appris dans un passé récent que bientôt le miel et l’acajou du Bénin seront présents sur ce marché, grâce au dynamisme de l’APIEX, pour des entreprises qui veulent avoir d’autres marchés. Quelles sont les dispositions ou quels conseils avez-vous à donner aux opérateurs économiques pour bénéficier de cette nouvelle dynamique du marché ?
Au regard de mon développement qui précède, tous les préalables à observer par les opérateurs économiques de notre pays, pour un partenariat mutuellement avantageux avec les investisseurs norvégiens, sont évoqués. J’ai foi au dynamisme fortement affiché par l’Agence de Promotion des Investissements et des exportations (APIEX), à travers les réformes et facilités mises en place aujourd’hui au Bénin, afin d’attirer les investissements étrangers, réformes largement exposées à Oslo à la Table Ronde animée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération et les autres membres de la délégation, sur les investissements et les potentialités touristiques du Bénin, lors de la visite du chef de l’Etat. Tout ceci a été déterminant dans la forte participation qui se manifeste aujourd’hui auprès de la NABA, des compagnies et sociétés norvégiennes, qui ont souhaité effectuer la mission économique et commerciale de Cotonou d’avril 2019.
J’ose espérer que les opérateurs économiques béninois sauront saisir la balle au bond pour profiter de ce séjour, en surmontant tout complexe, surtout par rapport à la communication en langue anglaise, qui devrait plutôt constituer un atout de communication et de confiance avec leurs partenaires.
En dehors de la Norvège, vous couvrez d’autres pays comme le Danemark, l’Estonie.Parlez-nous un peu des opportunités pour les entreprises béninoises dans ces pays ?
D’une manière générale, la nouvelle philosophie de coopération au développement des pays nordiques, fondée sur des partenariats public-privés,est d’utiliser des instruments financiers mixtes, pour la mobilisation du capital, des technologies et du savoir-faire privé, en vue des investissements durables et inclusifs dans nos pays en développement.
Sur cette base, l’accent est mis par les gouvernements de ces pays sur le renforcement du secteur privé au niveau de leur coopération en matière d’investissements dans les pays en développement.
Il existe donc un vaste chantier aux entreprises béninoises qui réussiraient à conclure des partenariats d’affaires avec les acteurs du secteur privé dans les pays scandinaves, dans un esprit de transparence, de confiance mutuelle dénuée de tout acte de corruption, pour : promouvoir des relations économiques et des investissements dans des secteurs d’intérêt commun, comme l’énergie, l’agriculture, l’aquaculture, l’agro-industrie, les TIC, les infrastructures, le traitement des déchets solides, liquides, plastiques, le tourisme et l’hôtellerie, les projets environnementaux liés aux changements climatiques, le bois etc ; établir des relations d’échanges commerciaux avec ces pays, afin d’écouler les produits tropicaux béninois comme l’ananas, les noix de cajou, le beurre de karité, le manioc et ses dérivés, le maïs, les objets d’art culturel, des produits de l’artisanat béninois, sur les marchés de l’Europe du Nord contre des importations d’équipements modernes divers, des technologies innovantes ; encourager la création des PME et des start-ups de jeunes au Bénin, en tant que filières innovantes de création de richesses et d’emplois.
Des institutions de financement de ces initiatives de projets sont mises en place dans tous les pays scandinaves, pour accompagner les acteurs du secteur privé. C’est le cas au Danemark avec le Fonds d’investissements dans les pays en développement (IFU), qui participe aujourd’hui dans notre pays au financement du projet de construction de la Centrale thermique de Maria-Gléta, aux côtés de l’entreprise danoise BWSC, du Fonds norvégien d’investissement dans les pays en développement (NORFUND), le Fonds souverain norvégien, le Fonds souverain suédois (SWEFUND) en Suède, le Fonds finlandais d’investissement dans les pays en développement (FINNFUND) en Finlande, du Fonds nordique de développement (NDF) et ses Institutions financières affiliées, etc.
Avec les pays baltes, l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie, des opportunités de partenariats existent dans des domaines comme l’électronique et les technologies de l’information, l’industrie de transformation du bois, l’industrie chimique et l’agro-alimentaire. Mais ici, les investisseurs ne connaissent pas assez le Bénin. Ces derniers temps, l’Ambassade a dû organiser des missions de prospectionau Bénin pour des membres des Chambres de Commerce et d’Industrie d’Estonie en avril 2017 et en décembre 2018, à l’occasion de la visite officielle au Bénin de la Présidente de la République d’Estonie, et de celle de la Lettonie,en octobre 2017 et en juin 2018, afin de mieux s’enquérir des possibilités et facilités d’investissement et de partenariat sur place.
Leurs rencontres à la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin et avec les responsables de l’APIEX, les ont mieux édifiés sur comment investir au Bénin. Une offensive de réciprocité de la part des opérateurs économiques béninois dans ces paysd’Europe du Nord, pourrait mieux les rapprocher.
Enfin, je voudrais souligner à l’attention des opérateurs économiques béninois que toutes ces opportunités révélées n’auront d’intérêt que grâce au suivi qu’ils en feraient. Malheureusement, ce n’est souvent pas le cas. A titre d’exemple, il avait été organisé le 31 mai 2017 à Cotonou, à l’initiative de l’Ambassade et en collaboration avec le Ministère suédois des Affaires Etrangères, un séminaire sur « Comment exporter en Suède », animé par des experts de l’organisme suédois « National Board of Trade/Open Trade Gate Sweden », un organisme gouvernemental du Royaume de Suède. Ce séminaire qui devrait être le déclic des échanges commerciaux entre les deux pays, est demeuré sans suite jusqu’à ce jour.
Un autre séminaire similaire toujours initié par l’Ambassade sur « Doing Business with Finland », vient d’avoir lieu le 28 février 2019 à Cotonou, animé par des experts de FINNPARTNERSHIP, un organisme gouvernementalfinlandais, en collaboration avec l’APIEX. Je souhaite que les fruits puissent tenir cette fois-ci la promesse des fleurs.
L’Ambassade du Bénin au Danemark est à leur disposition. Elle les invite à régulièrement consulter son site http://ambabenin.dk, pour découvrir les opportunités que leuroffrent les pays scandinaves et baltes.
Quel est le point de la concession de l’Aéroport de Tourou à une entreprise danoise? A quand le démarrage des travaux sur ce chantier ?
Effectivement, un consortium danois est très intéressé par la gestion de l’Aéroport de Tourou dans la Municipalité de Parakou. Il s’agit du Consortium « West Africa Aviation » (WAA).
En effet, après la signature du mémorandum d’entente entre ce Consortium danois et le ministre des Infrastructures et des transports, une délégation du consortium a effectué en décembre 2018 une mission au Bénin. A leur retour, l’Ambassade a tenu une séance de travail-synthèse avec ces partenaires, afin de s’enquérir du nouveau planning de démarrage effectif de leurs activités. Il convient de rappeler à votre attention que l’ambition du consortium danois est de démarrer l’exploitation de l’Aéroport de Tourou, après l’avoir conformé aux normes de l’OACI et aux dispositions réglementaires nationales, développer ensuite des activités touristiques et commerciales en animant un trafic touristique, créer enfin une Académie de l’Aviation, à vocation régionale, pour assurer le renforcement des capacités de gestion des aéroports.
Il ressort de la séance avec le consortium que pendant leur séjour au Bénin,la délégation a eu des échanges techniques avec les responsables de l’ASECNA – Bénin, de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et a effectué une visite sur le site de l’Aéroport de Tourou, en présence du ministre des Mines et de l’eau, assurant l’intérim de son collègue en charge des Transports, du Préfet du Département du Borgou et du maire de la municipalité de Parakou. Cela leur a permis de se rendre compte des travaux à réaliser pour conformer l’Aéroport de Tourou aux normes internationales.
Sur cette base, le consortium danois m’a rassuré, à l’attention du gouvernement et des populations béninoises, qu’il pourrait démarrer les travaux de mise en conformité et les activités d’exploitation de l’aéroport de Tourou, de façon progressive, avant la fin du premier semestre 2019.
Votre conclusion
Je voudrais sincèrement remercier tous les responsables du groupe des journaux que vous constituez, pour cette initiative louable, qui donne plus de visibilité à la diplomatie économique qu’anime l’Ambassade du Bénin au Danemark, dans cette partie de l’Europe peu connue des populations béninoises. Comme vous pouvez vous en apercevoir, des potentialités de coopérations fructueuses existent dans les pays scandinaves et baltes, dont peut s’inspirer notre pays, pour son décollage économique et le bien-être social des populations. L’Ambassade du Bénin au Danemark et l’équipe qui l’anime, s’efforcent de mettre en application la lettre de mission à elle assignée, lui prescrivant entre autresde mettre désormais plus d’accent sur les actions de promotion économique et commerciale et les potentialités touristiques de notre pays à l’étranger, de mieux révéler le Bénin, pour intéresser les investisseurs des pays de nos juridictions à y investir.
Dans la mise en œuvre de cette mission, je suis heureux d’avoir organisé deux (02) visites du président de la République, en exécution de ses instructions dès son accession à la magistrature suprême en 2016, compte-tenu des ambitions qu’il nourrit pour notre pays : la première à Tallin en République d’Estonie le 13 décembre 2016, à la veille du lancement du PAG 2016-2021, dans sa volonté de se référer à l’expérience du numérique en Estonie, pour réaliser la dématérialisation de l’administration béninoise et la mettre véritablement au service du développement de la Nation ; la seconde, au royaume de Norvège du 07 au 09 novembre 2018, toujours à sa demande, afin de pouvoir partager l’expérience de gouvernance de ce pays d’environ 5 millions d’habitants, qui a su sauvegarder la stabilité de son économie, de manière à peser de son poids dans la gouvernance économique mondiale, et qui applique une politique sociale garantissant efficacement le bien-être du peuple norvégien.
La moisson a été bonne et je voudrais espérer que les structures compétentes béninoises concernées, puissent jouer pleinement leur partition, afin d’assurer un suivi conséquent des axes de coopération ainsi retenus, pour le développement de notre pays.
En ce qui concerne l’équipe en poste à Copenhague, je voudrais réaffirmer en leur nom, toute notre détermination à poursuivre la tâche, pour continuer de mériter la confiance placée en nous.