La fièvre hémorragique à virus Lassa n’a pas fini de faire parler de lui sur le territoire béninois. Face aux professionnels des médias, le vendredi 04 janvier 2019, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a annoncé que 02 nouveaux cas ont été enregistrés en fin de semaine écoulée.
Félicienne HOUESSOU
Encore deux nouveaux malades de la fièvre hémorragique à virus de Lassa enregistrés dans la partie septentrionale du Bénin. Après les cas confirmés dans le Borgou et à Cotonou, cette épidémie qui sévit depuis quelques jours dans le pays continue de faire ravage. Selon le ministre Benjamin Hounkpatin, le premier cas est celui d’un jeune cultivateur de 22 ans qui a été en contact avec la première patiente confirmée à Parakou parce que l’ayant transporté du Nigéria à Parakou pour les soins. Les personnes ayant eu des contacts avec ce malade sont au nombre de 8 et sont actuellement suivies. La deuxième patiente « est la conjointe du malade que nous venons de décrire. Agée de 18 ans environ, apprentie couturière, elle vivait avec son conjoint au Nigéria et elle l’a suivi pour revenir dans leur village natal. Le 02 janvier 2019 elle a présenté une fièvre accompagnée de vomissement, de maux de tête et de fatigue intense. Son sang a été prélevé pour des analyses au laboratoire. Mais en attendant les résultats elle est déjà sous le traitement spécifique au centre de traitement des fièvres hémorragiques virales de Natitingou » a-t-il expliqué. Cette maladie, endémique et très contagieuse se transmet, soit directement par le malade, soit par contact avec les excréments des rongeurs. Réapparue au Bénin le 07 décembre 2018, la fièvre hémorragique à virus Lassa a fait 15 victimes dont 6 confirmés, 2 cas probables et 7 cas suspects dont les résultats sont négatifs. Malgré les mesures, d’isolement, de prise en charge des cas détecté, de recherche des personnes-contacts, de surveillance épidémiologique et d’alerte, la propagation du virus se poursuit et le nombre de cas confirmés ne cesse de s’accroitre. Des actions de sensibilisation du public et de mobilisation sociale se poursuivent. La population est donc invitée à une vigilance plus accrue et à l’adoption de certains comportements. Entre autres : informer le plus vite possible les personnels sanitaires pour une prise en charge immédiate en cas de suspicion. Car, la fièvre Lassa est guérissable si le malade est rapidement pris en charge.