L’entrepreneuriat numérique est l’un des secteurs porteurs de richesse qui s’est révélé ces dernières années avec l’avènement des nouvelles technologies. Dans le domaine, le Bénin fait son petit bonhomme de chemin avec des jeunes engagés qui nourrissent de réelles ambitions pour le secteur. Votre journal a reçu pour vous Maryeul Canisius Gantin, PGD de ‘’Yadabi’’, start up évoluant dans l’entrepreneuriat numérique.
L’Economiste : Vous êtes un promoteur des start-up, ‘’Yadabi’’, et vous faites beaucoup dans l’entrepreneuriat numérique, dites nous en quelques mot, ‘’Yadabi’’, c’est quoi ?
Maryeul Canisuis Gantin : ‘’Yadabi’’ est une startup ou une entreprise innovante dans le secteur du numérique née de l’entreprenariat fondé par quatre jeunes startupeurs. Nous sommes dans la communication digitale. Notre vision est d’accompagner les entreprises PME à définir des bonnes stratégies de communication à l’heure du Web 2.0. C’est dit que ‘’Yadabi’’, est un modèle d’entrepreneuriat numérique qui a vu le jour au Bénin depuis deux ans.
C’est quoi pour vous l’entrepreneuriat numérique ?
L’entreprenariat numérique consiste à œuvrer dans la création d’une activité ou d’un business qui prend par le web 2.0. Il s’agit de mener des activités dans le domaine du digital. Par ce fait, nous sollicitons les nouvelles technologies de l’information et de la communication sous toutes leurs formes pour donner de plus value à toute initiative humaine susceptible d’impacter le développement.
Quel état des lieux pouvez-vous faire de l’entrepreneuriat numérique au Bénin et quelles sont vos réelles difficultés ?
Etat des lieux, il faut dire simplement que c’est un chantier à bâtir au Bénin, nous n’avons encore rien fait. C’est maintenant que les premiers câbles sous marins sont en train de voir le jour. Cela témoigne comme vous pouvez l’imaginer d’une série d’aléas qui nous empêche pour le moment de démontrer ou d’étaler toutes notre capacité dans le secteur. Déjà nous avons au Bénin un faible débit de connexion, la connexion n’est pas bonne or, c’est cela l’essence pour démarrer tout moteur d’entrepreneuriat numérique. C’est l’un des soucis majeurs. Quant aux entreprises, nos entreprises PME au Bénin sont peu à cerner vraiment l’importance de la communication digitale pour leur produit ou la visibilité et la notoriété de leur entreprise. Voilà quelques uns de nos soucis, sans oublier bien sûr les difficultés d’accès au crédit, n casse tête sous nos cieux. Cela ne fait que nombre de projets novateurs ne dépasse pas l’étape de la rédaction.
Est-ce que les béninois connaissent la valeur de la communication numérique, en quoi est est utile la ce type de communication et comment évaluer l’impact?
Nous pouvons dire oui mais pas la masse surtout la cible avec qui une startup comme Yadabi travaille, il s’agit des PME ou les établissements (boutiques, magasin, prêter à porter, les nouveaux talents artistiques et d’autres startup qui trouvent de difficulté à faire connaître leurs produits. La communication numérique est utile pour se donner plus de visibilité, de notoriété, faire connaître ses produits en ligne, car le monde aujourd’hui est sur le net. Sans fausse modestie, c’est la meilleure manière d’atteindre une cible plus large. Il faut communiquer dans les médias mais si ces médias sont contraints aujourd’hui de passer sur les réseaux avec le défi du passage de l’analogique au numérique, vous comprenez toute la force du numérique et donc d’une communication numérique. La communication numérique peut aussi aider à vendre par le marketing digital etc…L’impact, elle est perceptible à tout point de vue. Déjà le retour que vous avez surtout quand vous avez un site ou une page, un blog, le nombre de vue ou d’abonnés, potentiels cibles ou lecteurs, de véritables atouts qui entrent en ligne de compte pour évaluer l’impact des prestations. C’est sans compter la demande sans cesse de service, et vous convenez avec moi que si les gens ne sont pas satisfaits, ils ne reviendront pas à vous. C’est pourquoi, on procède à des études statistiques et des audits ou rapports après l’échéance de votre campagne de promotion ou de communication.
Peut-on vivre de ce que vous faites?
On peut bien vivre de ce secteur. Seulement, il vous faut une bonne équipe, trouver votre niche ou le marché, avoir un carnet d’adresses de clients, et définir son business plan et un modèle économique. Vous n’allez pas donner de la visibilité à une entreprise gratuitement. Je vous ai dit qu’on est en train de boucler déjà deux ans dans ce business, et c’est parce qu’on s’en sort, qu’on y est toujours.
Quelles sont vos cibles?
Nous travaillons avec tous ceux qui entendent profiter des innovations des technologies pour donner de la visibilité et à moindre coût à leurs prestations. Nous travaillons beaucoup plus avec les PME/PMI et les artistes que nous accompagnons énormément dans la promotion de leurs œuvres, établissements, les jeunes entrepreneurs ou les startups, donc une grande priorité à la jeunesse.
Quand on parle du numérique, c’est forcément beaucoup de moyens, qu’en dites-vous ?
Il n’y a pas de projet de création d’entreprise sans un minimum de moyens. Parlant de l’entrepreneuriat dans le domaine du numérique, il vous faut le minimum au moins car vous aurez des dépenses à faire pour les outils de travail, un local, la connexion, etc… et s’il faut compter sur les revenus, il faudra travailler encore dur pour y arriver.
Que faut-il faire pour valoriser le secteur ?
Je vais juste encourager le gouvernement dans sa politique d’extension du câble marin. Et le combat que mène l’Etat dans le domaine de l’énergie doit s’étendre au numérique car, se passer du numérique de nos jours est impossible, à moins qu’on décide de ne pas vivre au XXIème siècle. Le coût des prestations doit être aussi vraiment une préoccupation de taille pour le gouvernement car, la connexion est devenue dans notre monde d’aujourd’hui, un besoin fondamental. On doit réfléchir à créer et renforcer des conditions préférentielles au profit des acteurs qui utilisent la connexion pour créer de la richesse. Le gouvernement fait certes un effort mais du chemin reste à parcourir car, c’est à croire que rien n’est encore fait surtout dans ce contexte où, quand quelqu’un a un petit wifi, il ne pense que le coder alors qu’on pouvait développer des politiques pour rendre disponible le wifi partout. C’est un drame par exemple que dans nos universités publiques comme privées, on n’ait presque pas souvent sinon, qu’un semblant de wifi, qui pire, est codé. Dans, nos administrations étatiques, n’en parlons même pas.
Concluez cet entretien
Merci pour l’intérêt que vous portez à la jeunesse. Je le dis et j’insiste, il y a de la richesse dans le numérique. Nous demandons juste que les conditions soient créées par nos gouvernants et que les jeunes sans criante, s’aventure avec des visions claires, des projets convaincants et c’est sûr, nous transformerons le Bénin et en bien.