L’activité de lavage des motos et autos libère certains jeunes qui s’y adonnent. C’est le cas du jeune Ferdinand Aballo rencontré sur son lieu de lavage situé au quartier Agnivêdji en face de l’école primaire publique (epp) et à quelques encablures de l’ex gendarmerie de la ville de Lokossa. Dans un entretien, il nous dévoile toutes les opportunités qu’offre cette activité économique.
Gaétan NATO (Correspondant/Mono-Couffo)
« Si on est jeune, il faut chercher à entreprendre quelque chose », a déclaré Ferdinand Aballo. Comptable de formation, Ferdinand Aballo est né le 17 août à Koutimey, un village de la commune de Lalo. A défaut d’avoir du travail dans la fonction publique ou dans d’autres structures, il s’est librement donné à l’activité de lavage en 2009 dans la ville de Lokossa. En amenant chaque fois sa moto dans un lieu de lavage de la place, il finit par s’intéresser à cette activité qu’il trouve passionnante et décide de se faire former à travers deux jeunes qu’il a envoyés en formation, dira-t-il pour nous parler du début de sa carrière. C’est au retour de la formation des deux jeunes que Ferdinand Aballo a ouvert son entreprise de lavage au quartier Tchicomey toujours dans la ville de Lokossa. En effet, le lieu de lavage commence par accueillir beaucoup de clients. Voyant que l’espace n’est pas grand pour accueillir les clients il a changé de lieu d’où cet endroit qui accueille plusieurs clients par jour que par le passé. Cherchant à connaître sa recette journalière, Ferdinand Aballo confie que c’est la crise financière qui fait qu’il trouve au moins 15 000 f par jour. Détaillant les rubriques du métier, il laisse entendre qu’en dehors des motos et des autos, le tarif commence à partir de 400f et 1000f, il lave aussi des moquettes, des bâches, des chaises plastiques et autres. Très content d’avoir entrepris l’activité de lavage, M. Aballo nous dévoile les profits qu’il y trouve.
Les avantages du travail de lavage
« Le métier de lavage m’a aidé à faire beaucoup de choses », a déclaré Ferdinand Aballo avec sourire. Poursuivant, il dira que c’est grâce au lavage, il a pu construire la maison qu’il habite aujourd’hui dans la ville de l’Espérance. En dehors de cela, M. Aballo a acheté des parcelles et même des hectares pour la culture des orangers. « C’est grâce à l’activité de lavage des motos que je change de motos presque tous les ans », ajoute-t-il. Comme tout métier a ses difficultés, il nous cite quelques une rencontrées dans le métier de lavage.
Difficultés…
D’abord notre activité n’est pas reconnue pour le moment par l’Etat. Pour cela, il nous manque le soutien de ce dernier. « L’activité a besoin de matériels adéquats pour amoindrir les difficultés et faire beaucoup de lavage en moins de temps sans exercer assez d’effort physique », a-t-il dit. En dehors de ces difficultés, il y a parmi les ouvriers que recrute M. Aballo des ouvriers indélicats, de moralité douteuse. Ainsi, a-t-il exigé désormais pour le recrutement des jeunes, la photocopie légalisée de l’acte de naissance, plus une attestation de résidence. Aussi, dira-t-il, d’autres clients se font laver leurs motos à crédit et ne reviennent plus pour payer. Profitant de l’occasion, M. Aballo exhorte les jeunes déscolarisés et surtout les étudiants en fin de formation à entreprendre quelque chose.
Conseil
« Il n’y a pas de sot métier », a conseillé M. Aballo pour montrer à certains jeunes qui trouvent que le travail de lavage est salissant que tous les métiers se valent. « Je leur dit qu’ils se détrompent, car il n’y a pas de l’argent sale », a-t-il démontré. Poursuivant, il ajoute que celui qui sait faire quelque chose doit travailler avec soin.