La France vient de voler au secours des petites et moyennes entreprises africaines par le biais de Digital Africa, un programme de 65 millions euros conçu pour soutenir la dynamique entrepreneuriale africaine et le développement de projets d’innovation numérique impactant le continent.
Issa SIKITI DA SILVA
Digital Africa est une initiative qui mise sur une transformation numérique, pour améliorer la performance et les résultats des entrepreneurs africains, particulièrement dans le secteur agro-alimentaire.
En Afrique de l’Ouest, le secteur agricole est le plus large en termes de création d’emplois, à l’exception du Ghana, du Nigéria et de la Gambie où c’est plutôt l’industrie, selon un document de recherche publié par les United Nations University en 2018. Cependant, une forte proportion de la population active travaillant dans ce secteur utilise jusqu’à ce jour de vieilles technologies obsolètes alors que le niveau des activités économiques informelles demeure élevé.
C’est cette sorte de défi que le Digital Africa tient à relever un peu partout en Afrique en promouvant l’interaction, la promotion et le renforcement de l’innovation tant dans différents secteurs économiques. Avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD), Digital Africa compte plus de 60 partenaires de premier plan en Europe et en Afrique et a vu l’initiative s’étendre à 42 pays depuis son lancement.
« Il s’agit d’une étape importante pour permettre au continent de maximiser son potentiel. Avec de nombreux jeunes qui démarrent leur propre entreprise en Afrique, il y a maintenant une génération habilitée qui utilise la technologie pour établir et gérer leurs entreprises », a déclaré André Laperrière, directeur exécutif du Global Open Data for Agriculture and Nutrition (GODAN), partenaire du Digital Africa.
Protocole d’accord
GODAN et Digital Africa ont signé un Protocole d’Accord signé à Paris le 24 février 2020. Grâce à leur collaboration, les deux organisations s’emploieront à renforcer la disponibilité, l’utilisation et le partage des données ouvertes pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique.
Créé sous la gouverne de l’ONU suite à l’initiative de plusieurs pays dont Royaume-Uni et les Etats-Unis, le GODAN a été conçu pour stimuler et soutenir un mouvement global destiné à contribuer en faveur d’une pleine sécurité alimentaire mondiale à l’horizon 2050.
Un africain sur quatre souffre encore aujourd’hui de la malnutrition chronique et, continuer à faire de l’agriculture comme avant, n’est pas la solution de demain, martèle la Banque mondiale.