A l’heure d’un féminisme mondialement soutenu par aussi bien des institutions internationales que de grandes personnalités, des conseils et stratégies d’émancipation ne manquent pas d’être proposés à la gent féminine. Technocrate authentique des questions de « Finance inclusive et de développement », Reckya Madougou, cette autre fierté de l’Afrique et surtout du Bénin, décline cinq (05) principes à appliquer par les femmes pour « s’affirmer ».
Sylvestre TCHOMAKOU
Son parcours de « femme influente et de réseau », sa densité intellectuelle, son côté rêveur… ce tout qui fait d’elle, depuis 2016, une des 50 africaines les plus influentes au monde (classement du Magazine panafricain Jeune Afrique) et des 100 personnalités africaines les plus agissantes (selon Afrique Magazine), Reckya Madougou, la passionaria de l’économie inclusive, le souhaite pour ses pairs, notamment les filles africaines. En effet, à l’évidence que la série de mesures établies de part et d’autres, à elles seules, ne suffissent pas pour permettre aux jeunes femmes de s’affranchir de leurs obstacles quotidiens, au micro de BBC News Afrique, la militante de la finance inclusive enseigne cinq (05) approches clés. Il s’agit entre autres : de l’éducation, de la découverte de sa vocation, de l’audace, de la résistance et de la capacité à rester femme. S’agissant de la première approche, à l’image de Nelson Mandela selon qui, « l’éducation est l’arme la plus puissante du monde », pour l’ex-ministre de la microfinance du Bénin, « se former et s’éduquer » s’avèrent indispensables pour l’épanouissement et l’émancipation des jeunes femmes. Dans un monde où tout évolue et se modernise, à l’en croire, ce point « va être la base de leur avenir en ce sens où elles apprendront à faire quelque chose ». Toutefois, si s’instruire est un grand pas vers de nouveaux horizons, il en est de même de la « découverte de sa vocation, l’identification de son talent ». Faisant appel à une autocritique après l’acquisition des connaissances, ce deuxième point de l’approche se veut d’amener chaque jeune femme à reconnaître son domaine de prédilection afin d’échapper à la dispersion inutile de son énergie. S’alignant derrière les deux premières approches, « l’audace » est cette autre qualité que doit rechercher la gent féminine. Ce caractère qui se fait rare, alors qu’il est nécessaire, permet d’ « avancer par rapport à sa conviction » en dépit des difficultés et échecs.
Résister et apprendre à « rester Femme »
Mises à part ces qualités que doit développer la gent féminine, notamment les jeunes femmes pour aspirer à l’autonomisation tant souhaitée, la « résistance » est la quatrième règle d’or qu’enseigne l’activiste des temps modernes à ses pairs. « Il faut apprendre à résister aux écueils que la société parfois, de façon très injuste nous met » exprime-t-elle. A l’en croire, souvent en proie à des opinions erronées quand elles sont en vue par rapport à leur métier ou par leur travail, les femmes se doivent de résister à « toute forme d’exclusions ou d’exactions » car on ne jette de pierres qu’à l’arbre qui porte des fruits. Au-delà de tous ces caractères reliés l’un à l’autre, « rester femme » en dépit de tout, est le dernier point des conseils de Reckya Madougou à l’endroit de ces milliers de femme en quête de valeur sûre. « Il faut avoir du cœur, ne pas oublier que vous êtes une femme… vous ne devez pas perdre votre féminité, ni votre humanité, ni votre humanisme », conseille-t-elle. Ainsi, loin de se limiter seulement à ce qui lui fait porter une floraison d’honneurs et de titres : « l’inclusion financière », Reckya Madougou porte à cœur l’émancipation de la femme ; ultime voie d’une bonne représentation de cette couche dans les hautes sphères du pouvoir.