Les élections municipales et communales pour le compte de la quatrième mandature se sont déroulées hier dimanche 17 mai 2020 au Bénin. Avec un taux de participation relativement considérable.
Falco VIGNON
La pandémie de la Covid-19 et les injonctions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CCDHP) n’auront pas pu empêcher les élections communales et municipales au Bénin. Entre respect et banalisation des mesures de barrières au Covid-19, les citoyens béninois étaient nombreux à se déplacer dans leurs centres de vote respectifs pour accomplir leur devoir citoyens. Il était en effet question pour les électeurs de porter leur choix sur l’un des regroupements politiques en lice à savoir, Union progressiste (UP), Bloc Républicain (BR), Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Parti du renouveau démocratique (PRD) et Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN). Après le tour de différents bureaux de votes dans plusieurs départements du pays, on peut noter que tout s’est globalement bien déroulé. Aussi bien le matériel sensible et non sensibles sont mis à disposition. Nonobstant les dispositions prises, le scrutin qui devrait s’ouvrir à 7H00, a démarré avec retard par endroit, en raison des tractations pour convoyer les matériels de vote. Dans un centre de vote où s’est rendu le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Emmanuel Tiando a pu constater la non disponibilité de certains outils tels quel l’encre indélébile. Ignorant lui-même la raison et en l’absence du responsable du coordonnateur, le président de la CENA a indiqué y revenir, après avoir exhorté les membres du poste de vote à se servir en attendant du cachet de vote, en prenant le soin de le mentionner dans leur procès verbal. Dans d’autres centres, c’est plutôt l’absence de quelques agents de postes de vote qui a failli retarder le démarrage de l’opération. Mais, dans le respect du règlement intérieur du vote, des remplaçants leurs ont été substitués pour le bon déroulement de l’opération. Aussi, les 10 heures règlementaires de vote ont été respectées partout, même dans les bureaux qui ont ouvert un peu tardivement. Déjà à partir de 17h, les dépouillements ont eu lieu dans les centres qui ont ouvert tôt. Quant à ceux qui ont démarré tard, ils ont poursuivi un peu plus tard dans la nuit pour respecter la masse horaire indiquée. Les compilations se sont poursuivies tard dans la nuit dans certains arrondissements avec les coordonnateurs d’arrondissement avant le convoyage des plis vers la CENA. Ce qui se poursuit pour ceux qui viennent de loin. Délégué de parti politique rencontré dans un centre de vote à Abomey-Calavi, Raïssa a expliqué que tous s’est bien déroulé dans son poste de vote. Nestor, assistant coordonnateur dans l’un des arrondissements de la commune d’Allada, a fait la même remarque. Il faut signaler que les organismes de la société civile, les forces de l’ordre et autres observateurs étaient également là pour veiller au grain. Approché, ils ont confié n’avoir noté aucun incident majeur pour le moment. Les premières tendances sont pour les prochains jours. Pour rappel, il faudra en moyenne 10% des suffrages exprimés au plan national à un parti pour prétendre prendre part au partage des sièges ; prescrit le code électoral qui octroie d’emblée la moitié des postes à celui qui s’en sort avec 40%.