Economie numérique de la CEDEAO
Bientôt une plateforme sur le commerce électronique
La capitale ivoirienne abrite depuis le lundi 25 mars 2019, un atelier des services postaux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Pendant 48 heuresderéflexion, les échanges déboucheront sur la mise en place d’une plateforme sur le commerce électronique.
Félicienne HOUESSOU
Les responsables des services postaux, à savoir : des fournisseurs de solutions, des consommateurs, des dirigeants des entités de régulation postale et des entités postales publiques venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, du Libéria, du Mali, du Niger, du Nigéria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo participent à cette rencontre régionale sur le commerce électronique. Une assise dont l’objectif est de mettre en place une plateforme sur le commerce électronique. Pour le directeur par intérim de l’économie numérique de la CEDEAO, Raphaël Koffi, la mise en place d’une plateforme sur le commerce électronique est d’une importance capitale pour le développement du secteur. Elle entre dans le cadre de la volonté d’intégration en Afrique de l’ouest. Ainsi, cinq pays d’Afrique ont été identifiés à savoir la Côte d’Ivoire pour l’Afrique de l’Ouest, la Tunisie pour l’Afrique du Nord/Maghreb, le Cameroun pour l’Afrique du centre, le Kenya pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud pour l’Afrique Australe pour la mise en place de plateformes régionales de commerce électronique appelées Ecom@Africa, pour la promotion du e-commerce. Ce projet vise à encourager la mise en place des plateformes logistiques dédiées en vue de promouvoir le réseau postal, les produits postaux, la distribution et les paiements transfrontaliers sur le continent africain. Il permettra également à positionner le réseau postal comme l’un des principaux facilitateurs du commerce électronique afin de permettre à leurs différentes institutions d’être à la pointe du e-commerce.
En effet, les ventes en ligne sur le continent pourraient connaître une envolée pour culminer à 50 milliards de dollars dans les prochaines années. Alors que l’année 2013 avait été marquée par un démarrage timide ces dernières années, couvrant à peine 2% du marché mondial avec un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars. En 2017, 12 % de consommateurs africains ont déjà réalisé des achats via le mobile. Pour conclure, Raphaël Koffi a invité les participants à des débats francs afin de faire un pas supplémentairepour le positionnement de la poste dans le e-commerce. Il s’agira, d’obtenir au terme de cette rencontre, un engagement des acteurs du secteur postal en vue de garantir un environnement qui puisse inclure les réseaux postaux dans le développement du commerce électronique, en développant un environnement technologique propice et abordable et en garantissant l’offre des services sécurisés et la mise en place d’un cadre légal approprié.