(Les assurances du porte-parole du gouvernement aux commerçants)
Dans la matinée de ce vendredi 28 juin 2024 au siège du quotidien L’économiste du Bénin situé à Sikècodji à Cotonou, Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire Général adjoint et porte-parole du gouvernement a éclairé les médias sur les nombreuses décisions prises en Conseil des ministres par le gouvernement et d’autres sujets de l’actualité. Les échanges ont porté, entre autres, sur des sujets d’intérêt comme la reconstruction du Vieux pont de Cotonou, la délocalisation du marché Dantokpa et bien d’autres sujets.
Belmondo ATIKPO
Le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried L. Houngbédji sur les motifs de la délocalisation du marché Dantokpa, estime que c’est une question de cohérence et de transparence dans l’action gouvernementale. A l’occasion, le Secrétaire général adjoint du gouvernement a relevé que la délocalisation de ce marché ne devrait plus être une source de questionnement. « Il faut lire dans l’action du gouvernement le souci de cohérence, mais aussi le souci de transparence », énonce-t-il. Il rappelle que l’idée de déplacer le marché Dantokpa a été mise sur la table depuis 2018. Et, dans cette perspective, « les travaux de réalisation des marchés modernes urbains ont commencé et le marché de gros à Calavi sans oublier la galerie marchande au bord du stade Général Mathieu Kérékou ». Il rappelle qu’un séquençage avait été fait et la galerie de Kouhounou va accueillir ce qu’on appelle ‘’le commerce noble’’ qui existe aujourd’hui à Dantokpa ». Il s’agit de tout ce qui est vente de tissu, de bijou et de maroquinerie. Le commerce de gros sera délocalisé à Abomey-Calavi au marché de gros qui est en finition.
Wilfried Houngbédji informe que dans le même temps, « les nouveaux marchés modernes (neuf pour Cotonou) qui ont été construits offrent plus de disponibilité de places que les vieux marchés qu’ils sont venus remplacer ». Ce qui veut dire que quand on aura fini d’installer ceux qui servaient dans ces marchés, il y aura encore de la place. « C’est dans la perspective d’y déployer une partie des occupants et occupantes du marché de Dantokpa », précise le porte-parole.
Il souligne que les femmes qui sont à Dantokpa ont bien compris la pertinence de délocaliser ce marché lorsque le chef de l’Etat, Patrice Talon les avait rencontrées pour « leur expliquer qu’on ne les déplacerait pas avant d’avoir construit les nouveaux marchés ».
Toujours dans ses réponses aux professionnels des médias, dans la pertinence de la délocalisation, Wilfried Houngbédji a évoqué l’exemple de la survenance d’incendie. « Vous savez, quand il y a eu des incendies dans ce marché, au regard de la façon dont il est construit, il est pratiquement impossible d’intervenir à temps pour empêcher l’incendie », a soutenu Wilfried Houngbédji. Il relève que les nouveaux marchés modernes sont érigés pour pallier ces éventuelles situations. « Les marchés modernes que nous faisons, avec toutes les commodités, c’est aussi un secours pour mettre nos mamans à l’abri de ces situations qui pourraient arriver », insiste le porte-parole.
« Avec le vent de modernité qui souffle sur notre pays et sur Cotonou en particulier, laisser Dantokpa là où il est, en l’état, ferait une tache. Dire qu’on va le reconstruire à l’identique sur une même superficie après avoir construit tous les nouveaux marchés, le mol de Kouhounou et le marché de gros, il y aurait un problème de cohérence et de logique qui se poserait », a confié Wilfried Houngbédji.
Revenant, avec force détails, sur la délocalisation du marché Dantokpa, le porte-parole informe de ce qu’il faut lire dans la démarche du gouvernement, le souci de cohérence et de transparence : « ça fait cinq ans au moins que l’idée est sur la table que le marché devra être délocalisé ».
Dans cette perspective, les travaux de réalisation des marchés modernes, urbains de Cotonou, Abomey-Calavi, Glo-djigbé et la galerie marchande du stade Général Mathieu Kérékou ont commencé. La Galerie marchande de Kouhounou va accueillir le commerce noble, c’est-à-dire, le commerce de pagne, bijoux, papeterie, beauté… Le commerce de gros irait à Calavi et au marché de Glo-Djigbé qui est en cours de finition », le porte-parole précise aussi que, les nouveaux marchés modernes construits offrent plus de places, de garantie de sécurité et de commodité pour les usagers que les vieux marchés. Ces nouvelles infrastructures marchandes sont surtout dotées d’un système anti-incendie. Mieux, c’est dans le but de préserver la vie et le fonds de commerce de nos mamans et les mettre à l’abri des dangers que le gouvernement a souscrit à la décision de les déplacer, a rassuré l’orateur. Pour ceux qui ont des inquiétudes sur le coût des emplacements dans les marchés urbains, le porte-parole précise que, « les prix des places dans les nouveaux marchés seront largement en deçà de 50.000 FCFA annoncés. Je peux même vous rassurer que le prix des places n’atteindrait pas 20.000 FCFA ».
D’autres sujets abordés
Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji s’est aussi prononcé sur moult sujets d’actualité nationale et hors du Bénin. Dans sa verve habituelle, l’orateur a indiqué en guise de compléments à l’information que « le vieux pont de Cotonou fait l’objet d’alertes incessantes sur son état de vétusté assez avancé depuis 2014. Les travaux vont consister à reprendre complètement cette infrastructure, quitte à avoir carrément un nouveau pont. Il sera question de reconfigurer le carrefour après le pont pour desservir la Corniche et surtout faire un grand giratoire dans les environs. La réalisation de ce pont répond au besoin de rendre la circulation fluide et aisée autour de la Corniche et plus généralement vers le carrefour La Roche et le carrefour la Sobébra ». Les travaux de construction du vieux pont de Cotonou vont durer dans le temps deux ans, a confié W. L. Houngbédji.