En matière d’échanges commerciaux notamment, l’exportation, le Nigéria est le premier partenaire du Bénin en 2017 indique la balance des paiements de 2017.
Abdul Wahab ADO
La majorité des produits du Bénin est exportée sur le marché nigérian. Selon la balance des paiements de 2017 de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), en Afrique, en dehors des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine(Uemoa), les principaux partenaires à l’exportation du Bénin en 2017 sont le Nigeria (65,3%) et le Tchad (0,2%). Les exportations du Bénin en direction du Nigeria sont en hausse, passant de 730.684,1 millions en 2016 à 842.637,2 millions en 2017. Cette augmentation concerne notamment le commerce de riz. Les exportations vers les pays de l’Uemoa sont évaluées à 98.779,2 millions en 2017 contre 129.315,2 millions en 2016. Les échanges intra-Uemoa représentent 7,7% des exportations totales du Bénin. Les principaux clients du Bénin dans l’Uemoa sont le Mali (3,2%), le Niger (2,5%) et le Togo (0,7%). Le Togo importe du Bénin les poissons congelés, les produits pétroliers, les médicaments ainsi que de la peinture. En ce qui concerne les exportations vers le Mali, elles portent essentiellement sur les produits pétroliers. Quant au Niger, il importe du Bénin les produits alimentaires et métallurgiques. En Asie, les principaux partenaires à l’exportation du Bénin sont le Vietnam (4,6%), le Bangladesh (4,2%), la Malaisie (3,8%), l’Inde (3,5%) et la Chine (2,6%). Il est observé depuis 2013 une perte des parts de marché de la Chine au profit des pays de l’Asie du Sud-est. Les exportations en direction de la Chine sont essentiellement constituées du coton (79,7%), du fer, fonte et acier (11,3%) et du bois (4,5%). L’Inde, quant à elle, importe en grande partie du Bénin la noix d’anacarde (53,4%), le coton (25,8%) et le bois (4,5%). Le marché du géant de l’Est est donc une opportunité pour les opérateurs économiques béninois pour écouler facilement leurs produits.
618 milliards FCFA de riz importé au Bénin en 2017
Les béninois consomment en majorité le riz venant de l’extérieur. Selon la balance des paiements de 2017 de la BCEAO, la composition des importations est dominée par les activités commerciales. Ainsi, les produits alimentaires demeurent les principaux produits. Les autres biens de consommation au Bénin, donnent 127 709,9 (8,6%), biens intermédiaires, 157 726,5 10,6%. Selon le rapport, les exportations sont en progression de 26,5% en valeur et de 18,4% en volume d’une année à l’autre, les achats à l’étranger de produits alimentaires expliquent, en partie, l’évolution des importations en 2017. Ces produits alimentent essentiellement le commerce transfrontalier de réexportation informelle. Il s’agit notamment du riz, dont les importations ont atteint 618.198,9 millions en 2017 contre 453.443,3 millions en 2016 et 271.708,7 millions en 2015. S’agissant des biens d’équipement, ils ont représenté 12,3% des importations officielles en 2017 contre 15,0% en 2016. En valeur, les achats à l’étranger de biens d’équipement ont reculé de 1,8% pour s’établir à 218.508,5 millions. Ce recul a été imprimé par la baisse des importations de matériels de transport (-15,7%) et s’expliquerait par le non démarrage de plusieurs projets dont les études de faisabilité n’étaient pas achevées. Quant aux machines et appareils, elles sont en progression de 13,0%, ressortant à 122.148,9 millions contre 108.111,0 millions une année plus tôt. En ce qui concerne les importations de produits énergétiques, elles se sont élevées à 307.116,3 millions, en hausse de 50,5% en variation annuelle en liaison avec la fin du délestage. Elles représentent 17,4% des importations totales. La progression observée des importations de produits pétroliers (+60,1%) et de l’énergie électrique (27,1%). Enfin, les importations de biens intermédiaires ont baissé de 11,6% pour atteindre 139.497,5 millions en 2017. Elles représentent 7,9% des importations officielles du Bénin. Le repli observé en 2017 est porté par les sous-catégories « produits chimiques » (-37,7%) et « autres biens intermédiaires » (-1,0%).