(Un secteur bancaire plus assaini, dans un système financier plus dynamique et de plus en plus diversifié)
A sa prise de pouvoir en 2016, le Président Patrice Talon a promis de redynamiser l’économie béninoise, afin de sortir le Bénin de l’ornière et de la paupérisation ambiante dans laquelle le pays végétait. Joignant l’acte à la parole, le chantre de la Rupture et son équipe ont alors initié diverses réformes économiques. Nombre d’elles ont impacté le secteur bancaire qui jadis, ployait sous le joug des nombreuses hypothèques immobilières infructueuses et inefficaces. Aussitôt, les solutions audacieuses et innovantes du gouvernement ont permis d’inverser la tendance et de donner progressivement un nouveau souffle à un secteur bancaire en perte de vitesse.
La restructuration du système bancaire
En 2016, il existait 209 agences et bureaux de banque au Bénin. Ce chiffre, en constante hausse depuis lors, est passé à 227 en 2020 puis à 305 en 2023, soit un net accroissement de 46%. Cette attractivité du secteur s’est notamment traduite par l’avènement de trois nouveaux établissements bancaires au Bénin que sont : Sonibank, AFGC et Corisbank. Et d’autres dans un élan dynamique ont été restructurées par de nouvelles capitalisations telles que CCEIBANK, DIAMOND BANK et BAIC respectivement devenues BANGEBANK, NSIABANK, BIIC. La Société Générale, elle vient de changer de mains devenant une banque majoritairement sous le contrôle de l’État. Autrement, le réseau bancaire béninois poursuit son extension depuis 2016, favorisant ainsi la création de nouveaux emplois et surtout améliorant le climat des affaires dans notre pays.
Une amélioration du volume et de la qualité des emplois bancaires
Cette évolution s’est accompagnée d’une augmentation du volume des emplois et de ressources des banques. Ainsi, les crédits bancaires se sont accrus passant de 1439,2 Milliards à 3091,4 Milliards de FCFA entre 2016 et 2023 soit un accroissement de 77%. De même, les dépôts bancaires sont passés de 2084,7 Milliards à 429,6 Milliards de FCFA au cours de la période, soit un accroissement de 106% (cf. rapports annuels 2016 et 2023 / Commission Bancaire). Ceci montre bien le dynamisme d’un système bancaire au service de l’économie.
Cette bonne évolution quantitative s’est également accompagnée d’un assainissement du portefeuille des banques. En 2016, année de l’avènement du régime de la Rupture, le taux brut de dégradation du portefeuille bancaire, qui est le rapport entre les crédits en souffrance bruts et le total des crédits au cours d’un exercice, est passé à 21.1% contre 22.2% en 2015. Cette baisse s’est poursuivie et s’est même accentuée de sorte que le taux en 2023 est établi à 4.8%, soit une baisse générale de 16,3% par rapport à l’année 2014. Pour les plus avertis du secteur bancaire, cette baisse considérable du taux de dégradation traduit sans doute l’amélioration constante de la qualité du portefeuille des banques et institutions financières au Bénin, et donc l’attractivité du secteur depuis 2016 à nos jours.
Réformer pour rendre le système financier plus dynamique
Aussi, est-il opportun de rappeler que cette embellie notable est induite par les réformes gouvernementales pour soutenir l’assainissement du portefeuille des banques. La création de la CRIET, celle des tribunaux de Commerce ainsi que le rôle assigné aux parquets par le gouvernement ont certainement facilité la tâche aux banques. En résumé, le secteur bancaire béninois est en bonne santé. Mais la vision prospective du gouvernement de la Rupture est d’approfondir le système financier en multipliant les acteurs ainsi que les instruments. C’est ce qui justifie la mise en place de la Caisse de dépôts et consignation (CDCB), l’agence de développement des PME et plus récemment le Secrétariat permanent de la SNIF.
Tenez ! Pour convaincre les plus dubitatifs, il suffit de se référer aux récentes données fournies par les différents rapports des commissions bancaires dont quelques indicateurs sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :
Au regard de cette performance avérée du secteur bancaire, soutenue par de multiples reformes d’assainissement du Programme d’Action Gouvernementale, la dynamique économique de notre pays le Bénin, s’affiche irréversible pour pérenniser un environnement propice aux affaires.
De ce fait, le secteur bancaire considéré à juste titre comme un facteur clé de prospérité de notre économie doit être en permanence actualisé afin de l’adapter aux pratiques internationales.
En somme, cette dynamique d’ajustement aux normes bancaires à l’international à travers les reformes, est seul gage de pérennisation de la croissance économique connue depuis 2016 et contribuant fortement à amorcer le véritable développement de notre pays le Bénin.
Contribution de, Romel LANMLINKPO, Journaliste analyste