La mort a encore eu raison des citoyens de Karimama. Après le naufrage d’une barque survenu aux larges du fleuve Niger faisant plusieurs dizaines de morts, la commune de Karimama pleure une fois encore trois de ses fils morts dans un puits. Le drame est survenu le samedi 6 avril 2019 dans le village de Monsè.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).
Trois morts et deux rescapés, c’est le bilan de ce drame survenu dans le village de Monsè, commune de Karimama le samedi 6 avril 2019. A en croire le directeur départemental de la santé de l’Alibori, Bouraima Mama Adamou, ces victimes ont décidé de curer un puits afin d’obtenir le liquide vital. Ainsi, une première personne se serait introduite dans ledit puits avec une motopompe qu’il a mis en marche à l’intérieur, étouffée elle y est donc restée sans suite ; une deuxième la rejoignit et resta également sans suite, croyant que c’est un mystère, une troisième suivit le mouvement et le même résultat est observé, puis une quatrième et une cinquième qui décida enfin d’accéder au fond du puits avec une corde. Cette dernière a pu trouver la quatrième vivante et les deux ont été remontés grâce à cette corde par les populations présentes sur les lieux. Les deux auraient donc été amenées au centre de santé de la localité où ils ont été pris en charge par les agents de santé. Selon Bouraima Mama Adamou, leur pronostic vital n’est pas engagé mais les trois autres seraient passées de vie à trépas. Le responsable de la santé de l’Alibori appelle à cet effet ses administrés à plus de prudence. Il faut noter que ces accidents sont légion dans les départements du Borgou et de l’Alibori en cette période sèche où l’eau se fait rare dans les puits. Il y a de cela quelques semaines, deux individus tentant également de curer un puits ont été sauvés de justesse par les sapeurs-pompiers dans le quartier Bèyèrou situé dans le premier arrondissement de Parakou.Plus de prudence donc surtout lorsqu’on n’est pas professionnelle de forages.