Fin de mission pour les attachés financiers des amabassades du Bénin à l’étranger. Par le truchement d’une note circulaire en date du jeudi 13 juin 2019, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération invite les ambassadeurs du Bénin à prendre toutes les dispositions pour mettre définitivement fin aux services des attachés financiers.
Joel YANCLO
Avec les réformes engagées depuis trois ans, pour la dématérialisation des procédures, il apparaît que la plupart des actes accomplis par les attachés de services financiers des chanceleries béninoises à l’étranger se font désormais depuis Cotonou. Dans le même temps, certains de ces attachés financiers coûtent à l’Etat largement plus que le budget qu’ils gèrent. Raison pour laquelle le patron de la diplomatie béninoise, en exécution de la décision du conseil des ministres en sa séance du 29 mai 2019, met fin aux fonctions des attachés financiers en postes diplomatiques et consulaires. « Je vous demande de vouloir bien prendre toutes les dispositions nécessaires aux fins de leur retour définitif au Bénin le 31 juillet 2019 au plus tard. Passé ce délai, le ministère n’est plus autorisé à prendre en charge aucun frais lié à leur présence en poste. A cet effet, ils sont instamment invités à communiquer sous huitaine au département, la composition de leur famille ainsi que la copie de leur passeport et celle des membres de leur famille en vue de permettre aux services compétents d’enclencher la procédure d’émission des billets d’avion retour », indique la note circulaire en date du 13 juin 2019 et signé du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, l’ambassadeur Hervé Djokpé, adréssée aux chefs de mission diplomatique et consulaire du Bénin à l’attention des attachés financiers. Ainsi, pour l’efficience de la gestion des ressources publiques, il fallait prendre la décision idoine. Le gouvernement, dans le souci de poursuivre la rationalisation et surtout de promouvoir la qualité de la dépense publique, a décidé de faire rentrer les cadres concernés, au nombre de 31. Une chose est sure, ces derniers ne perdent pas leur emploi. Ce sont des fonctionnaires du ministère de l’Economie et des Finances et ils seront redéployés dans les structures dudit ministère. Par exemple, certains grands pays qui ont réussi la dématérialisation, mettent déjà en œuvre cette démarche et vont même au-delà. Ainsi, des pays comme la Suède et la Finlande ont la pratique des ambassadeurs non-résidents. Il s’agit d’ambassadeurs qui restent au pays et, depuis leur ministère des affaires étrangères, administrent les relations avec les pays où ils sont censés représenter le leur. A ce propos, ces ambassadeurs non-résidents effectuent des voyages (3 à 4) annuellement pour faire le tour des pays qu’ils couvrent. C’est ainsi qu’il s’observe que le Bénin, dépense par exemple beaucoup plus que la Suède dans les représentations diplomatiques.
Avantage social de la décision
En ce qui concerne l’acheminement et l’enlèvement de leurs effets personnels, il convient de préciser que ces agents bénéficient du transport desdits effets dans la limite des volumes prévus par le décret 2014-337 du 30 mai 2014 portant rémunérations, indemnités et avantages matériels divers alloués aux agents de l’Etat en service dans les représentations diplomatiques et consulaires de la République du Bénin. Cette décision du gouvernement rentre dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance, la veille à la qualité de la dépense publique. Dans ce sens, d’importantes économies vont être réalisées sans nuire à l’efficacité de l’action des représentations diplomatiques. Le gouvernement prend en compte aussi, la dimension sociale en prenant la décision assez tôt pour permettre aux intéressés de rentrer à temps aux frais de l’Etat conformément aux textes afin d’inscrire leurs enfants à l’école au Bénin.