africains, selon l’ancien président N. Soglo
Face à la conjoncture économique induite par la dévaluation du francs CFA en 1994, l’ancien président de la République du Bénin, Nicéphore Soglo avait indiqué l’industrialisation comme l’une des voies les plus sûres pouvant permettre aux pays africains de parvenir au développement. Il l’a rappelé ce lundi 10 mars 2025 dans un entretien sur Radio France Internationale (RFI).
L’ancien président a abordé quelques sujets importants sur le Bénin et aussi sur le développement des pays africains. Selon l’ancien président Nicéphore Soglo, la « dévaluation a été violente ». Et pour y faire face, les Etats africains étaient censés trouver eux-mêmes les solutions. Parlant du remplacement du Franc CFA, il fait savoir que « les peuples du Nigéria, du Bénin et Togo sont les mêmes. On doit créer une monnaie commune. C’est évident ».
Par ailleurs, d’après les explications de l’ancien président, le coton a été une option au Bénin, et l’industrialisation comme la solution pour l’exploitation optimale des ressources. Quelques décennies après, cette ambition affichée par l’ancien président a pu se concrétiser grâce au leadership du président Patrice Talon à travers la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) ; projet pharaonique qui permet aujourd’hui au Bénin, de transformer toute sa production de coton. A travers ce hub industriel mis en place, le Bénin a pu se hisser au rang de grandes nations en matière de textile, satisfaisant des commandes de grandes marques européennes et américaines. En plus du coton, c’est plusieurs autres matières premières, notamment le soja, l’anacarde, etc. qui sont transformés au sein de la zone économique spéciale objet d’attraction à travers le monde. « Talon nous cache des choses », avait laissé entendre Nicéphore Soglo très impressionné au terme d’une visite en septembre 2024 à la GDIZ.