Le Bénin fait partie des 27 pays africains qui se sont engagés à restaurer 111 millions d’hectares de terres africaines dégradées (AFR100). Pour cela, le pays devra restaurer 5 millions d’hectares de terres dégradées.
(L’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains 100 (African Forest Landscape Restoration 100, AFR100) célèbre le 1er octobre 2018, la prise d’engagements pour 111 millions d’hectares, témoignant des efforts continus à travers l’Afrique afin que les terres retrouvent leur productivité. 27 pays du continent africain ont désormais pris des engagements visant à restaurer 111 millions d’hectares de terres dégradées dans le cadre de l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100) et du Défi de Bonn – dépassant en cela l’objectif de 100 millions d’hectares de l’AFR100. Dans ce lot, le Bénin s’engage à restaurer 5 millions d’hectares de terres dégradées. En concrétisant ces engagements, ces pays favoriseront la résilience climatique, la croissance économique et plus encore. L’AFR100 a été lancée en 2015 afin de répondre au mandat de l’Union africaine (UA) visant à restaurer 100 millions d’hectares de terres d’ici 2030. L’initiative est conduite par l’agence du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (New Partnership for Africa’s Development, NEPAD), de l’Union africaine, en partenariat avec 27 pays participants, 27 partenaires techniques et 12 partenaires financiers. Les partenaires fondateurs comprennent le NEPAD, le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (Bundesministeriums für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung, BMZ), le World Resources Institute (WRI), l’Agence allemande de coopération internationale (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, GIZ), l’Union internationale pour la conservation de la nature (International Union for the Conservation of Nature, IUCN), ainsi que la Banque mondiale.
Au cours du 3e Rassemblement annuel des partenaires de l’AFR100 à Nairobi, en août dernier, les représentants des pays membres, ainsi que les partenaires techniques et financiers soutenant la mise en œuvre, ont réaffirmé le fait que l’initiative constituait un moyen puissant de concrétiser la restauration des paysages forestiers à grande échelle. « Le fait que le partenariat AFR100 ait dépassé son objectif de prise d’engagements pour 100 millions d’hectares constitue un témoignage de la volonté politique continue visant à restaurer les paysages à travers l’Afrique. Nous devons soutenir cette dynamique, et passer des engagements à la mise en œuvre. Il existe déjà de nombreux exemples de restauration réussie en cours au sein des communautés africaines, grâce auxquels nous pouvons apprendre collectivement, afin de réaliser ces engagements », a déclaré Wanjira Mathai, Première conseillère du WRI, et coprésidente du Global Restoration Council.
À propos de l’AFR100
L’AFR100 (l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains) est un effort mené au plan national, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique d’ici 2030. L’AFR100 contribue au Défi de Bonn, à l’Initiative africaine pour des paysages résilients (African Resilient Landscapes Initiative, ARLI), au programme 2063 de l’Union africaine, aux Objectifs de développement durable, ainsi qu’à d’autres objectifs. L’AFR100 constitue le mécanisme par le biais duquel le Défi de Bonn est mis en œuvre en Afrique. Les partenaires financiers et techniques fournissent un soutien aux gouvernements afin d’évaluer, de concevoir et de mettre en œuvre la restauration des paysages forestiers (RPF) à grande échelle. 27 pays partenaires ont pris des engagements pour 111 millions d’hectares. 12 partenaires financiers ont engagé un montant supérieur à 1,5 milliard USD. 27 partenaires techniques ont fourni de l’assistance.
À propos de la Restauration des paysages forestiers (RPF)
La RPF offre une réponse essentielle aux menaces posées par la déforestation et la dégradation en Afrique, et afin d’améliorer les conditions de vie, de maintenir les habitats et de stimuler la productivité agricole. Il s’agit d’un processus à long terme restaurant la fonctionnalité écologique des terres en vue d’améliorer le bien-être des populations, autant pour les besoins actuels que futurs. Cela va au-delà d’un simple reboisement ; la RPF implique de nombreux acteurs, contribue à clarifier et protéger les droits fonciers relatifs aux terres communales, s’attaque à la pauvreté, et garantit une complémentarité des diverses utilisations des terres à travers les paysages, entre autres fonctions.
Joël YANCLO