Plusieurs acteurs de l’agrobusiness sont en formation à l’Agence nationale des Petites et moyennes entreprises (ANPME) depuis ce lundi 16 décembre 2019. Il s’agit d’un atelier d’harmonisation des outils et approches d’interventions méthodologiques, dans le cadre d’une mission d’appui et d’accompagnement de certaines Petites et moyennes entreprises (PME) et Petites et moyennes industries (PMI) bénéficiaires du Projet d’appui au développement de l’agrobusiness, au Bénin (PDAB).
Félicienne HOUESSOU
Au cœur d’un dispositif de soutien au financement des PME, l’ANPME travaille avec 10 autres structures d’appui et d’encadrement des PME et PMI bénéficiaires du PDAB. Ces structures sont chargées de faire un travail à la base avec les entreprises du secteur agricole pour garantir la compétitivité des produits agricoles et agroalimentaires sur le marché béninois. Par la même occasion, elles ont pour missions de monter au profit de des PME concernées des plans d’affaires bancables. Principal partenaire du point de vue technique et assurance qualité de ce programme, le PNUD s’attend à une promotion de véritables startups dans le secteur agricole. A cet effet, la représentante résidente du PNUD, Ginette Mondongou Camara, présente au lancement de cet atelier, a remercié le gouvernement et l’ANPME pour la mise en œuvre du PDAB. Pour elle, cette séance est l’occasion pour l’agence onusienne de jeter un regard critique sur les méthodologies et approches que doivent utiliser les structures d’appui et d’encadrement dans le cadre de la résolution des problèmes qui se posent au niveau de ces entreprises qui sont pour la plupart dans l’informel, sans registre de commerce ou d’Ifu.
Le PDAB va appuyer 1000 jeunes entrepreneurs agricoles à devenir de véritables startups, accompagner 10000 producteurs dans leurs activités et appuyer 35 agrégateurs de même que 90% des jeunes demandeurs à obtenir le financement auprès des institutions de microfinance. Le coût global du PDAB est de 8 700 000 US$, soit 5,1 milliards FCFA. Le projet couvre la période de janvier 2018 à décembre 2021 et cible les petits producteurs, les jeunes et les femmes promoteurs de petites et moyennes entreprises agricoles sur toute l’étendue du territoire national à travers les Pôles de Développement Agricole (PDA). Les principaux appuis du PDAB se feront à travers l’atelier, l’appui-conseil, l’accès aux intrants critiques. Le Directeur général de l’ANPME, Alexandre Houédjoklounon, s’est dit rassuré de la capacité des structures d’appui et d’encadrement. Cependant, il rappelle que le PDAB a été institué pour structurer les entreprises et les rendre plus compétitives au plan national, sous-régional, régional et international. « Une entreprise compétitive pour nous c’est une entreprise qui fournit des services de qualité et qui fonctionne avec des règles de bonne gouvernance », dira-t-il avant d’exhorter les participants de l’atelier à donner le meilleur d’eux pendant ces deux jours de formation. Car, le PDAB étant un facteur déterminant de réussite dans le domaine agricole, il est important que toutes ces structures s’accordent sur la méthodologie de travail avec les PME et les outils à utiliser.