La ferme agricole de Apollinaire Amoussou, située à Koussingo, Commune de Covè, département du Zou, a servi de cadre, jeudi 16 juin dernier, à la cérémonie de lancement officiel de la 2ème édition de la campagne de plantation de manguiers de variétés Kent et Amélie au titre de l’année 2022.
En dépit des atouts dont il dispose, le Bénin est encore à la traîne par rapport à la production de la mangue dans la sous-région ouest-africaine. « La mangue est 2ème parmi les fruits tropicaux, après la banane, et comporte d’innombrable chaînes de valeur ajoutée. Mieux, le Bénin est en Afrique parmi les pays les mieux lotis en matière de production de mangue. Malheureusement, le Bénin ne compte même pas parmi les 5 premiers producteurs en Afrique de l’Ouest », a caricaturé Sylvestre Fandohan, Conseiller technique (CT) à la recherche, à l’Agriculture et à l’Alimentation du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP). Pour inverser cette tendance le Gouvernement a décidé d’accroître la production de la mangue notamment les variétés Kent et Amélie en vue de rattraper ce retard. L’ambition du Gouvernement pour atteindre cet idéal est de produire par an 22.160 tonnes.
La politique du Gouvernement
A cet effet, le gouvernement a pris des mesures incitatives pour encourager la production massive et la mise en place de vergers de manguiers greffés en subventionnant l’achat des plants à hauteur de 60% de sa valeur, selon Sylvestre Fandohan, Conseiller technique (CT) à la recherche, à l’Agriculture et à l’Alimentation du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). Mieux, au titre de la campagne 2022-2023, le Gouvernement, dans sa politique d’impliquer fortement chacun et tous, a encore décidé de prendre en charge 80% du prix de cession d’un pied de manguier greffé, c’est-à-dire qu’au lieu de 500 FCFA, le plant est cédé à 100 FCFA. Car, selon le Conseiller Technique, l’enjeu est de taille. « L’objectif pour nous est de hisser notre pays au rang du Mali, Sénégal et aller au-delà comme nous avons su le faire en ce qui concerne le coton », a précisé Sylvestre Fandohan. Des stratégies et moyens sont mis à disposition pour y arriver. Il est prévu sur les ressources du Programme National de Développement de la Filière Arboriculture Fruitière, l’acquisition et la mise en place de 1500 kits de pièges au profit des planteurs pour la lutte contre les mouches de fruits dans les vergers de manguiers et d’agrumes ; la mise en place de 25 hectares d’unités pilotes de modèles d’irrigation soutenables et rentables dans les vergers de manguiers ; l’acquisition d’équipements au profit de 7 brigades de service pour l’installation et l’entretien des nouvelles plantations de manguiers. « La combinaison de ces différentes actions nous permettra à l’horizon 2026 de faire passer la production de mangue de 16.610 tonnes l’an à 22.160 tonnes dont au moins 8% seront transformées en différentes dérivés avec le respect des normes de qualité et 25% exportées sur le marché international », a ajouté le Conseiller Technique. Apollinaire Amoussou. Le promoteur et bénéficiaire des plants greffés subventionnés, a témoigné des nombreuses qualités qu’ont les variétés Kent et Amélie et leur capacité à résister aux mouches de fruits. Il a alors encouragé tout le monde à s’y mettre. « J’avais déjà 1 hectare de plantation qui produit. L’expérience est belle. Je la renouvelle avec les 3,5 hectares. Je suis persuadé que dans trois ou quatre ans, j’en aurai le sourire. Merci au Président Patrice Talon », s’est réjoui Apollinaire Amoussou.
Rock Amadji (Correspondant Zou-Collines)