(Le directeur départemental du commerce et de l’industrie met en garde les différents acteurs)
En ce moment, dans la cité des Koburu et dans tout le département du Borgou, c’est la course pour l’achat des noix de cajou. Certains indélicats ont décrété une campagne précoce contrairement à la législation en vigueur au Bénin, puisqu’officiellement la campagne de commercialisation n’est pas encore lancée. C’est le constat fait sur place.
.Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).
Depuis quelques jours, certains individus s’adonnent à la vente et à l’achat des noix d’anacarde dans le département du Borgou. Le phénomène prend de l’ampleur et inquiète, puisque le gouvernement n’a pas encore officiellement lancé la campagne de commercialisation de ce produit tropical qui fait la fierté de l’économie nationale. Pour l’heure, aucun prix officiel n’est encore connu et chacun y va de sa stratégie pour en tirer profit au détriment de la loi et des normes qui régissent ce commerce au Bénin. Approché, le directeur départemental du commerce et de l’industrie du Borgou, Parfait Sambiéni, dit n’avoir pas connaissance d’un tel phénomène. Même s’il existait a-t-il affirmé, il serait de manière sporadique, puisque selon lui, ses services techniques veillent au grain quant au respect des normes qui régissent la vente et l’achat des produits tropicaux notamment le cajou. Le chef en charge de l’industrie et du commerce dans le Borgou a souligné que la commercialisation de ce produit tropical doit faire l’objet d’une décision gouvernementale qui, dans un premier temps fixe le début et la fin de la campagne de sa commercialisation et, dans un second temps, fixe le prix planché du kilogramme sur toute l’étendue du territoire national puis, dans un troisième temps, oblige tous les acheteurs à procéder à la certification des instruments de mesure qui serviront à cette commercialisation notamment les balances. Il reconnait tout de même que plusieurs citoyens qui désirent opérer dans ce commerce se rapprochent déjà de sa direction pour les formalités d’usage. A en croire l’autorité, aucun cadeau ne sera fait aux personnes qui s’adonnent à ce genre d’actes avant l’autorisation du gouvernement, et une fois prises, elles subiront les rigueurs de la loi car nul n’est au-dessus de la loi. Parfait Sambiéni en appelle donc à la responsabilité de tous les acteurs pour le rayonnement de l’économie béninoise parce que le cajou béninois suscite de l’intérêt au plan international et il faut prendre au sérieux cette filière a-t-il conclu. Avis donc aux détracteurs.