Les ministres du gouvernement béninois réunit pour sa seule séance hebdomadaire d’hier mercredi 12 février 2020 ont décidé de la transmission à l’Assemblée nationale, pour adoption, du projet de loi portant définition et répression de l’usure en République du Bénin. C’est là une décision qui viendra révolutionner et assainir cette pratique sujette à nombre d’irrégularité et de spéculation. Plusieurs autres décisions sont également issues de cette assise.
Bidossessi WANOU
Conformément au projet de loi uniforme relatif à l’usure adopté le 28 juin 2013 par le conseil des Ministres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) a le, le Bénin entend se conformer aux normes réglementaire d’usure, normes auxquelles il a souscrit. En effet, ce projet s’inscrit d’une part dans le désir d’intégration sous-régional et dans le désir du gouvernement de soulager la peine des demandeurs de prêt qui face aux taux tout incontrôlé et non conventionnel d’usure, essuient d’énormes difficultés. Par l’introduction de ce projet, c’est bien un lendemain meilleur qui s’annonce sous couvert d’une bonne application des réglementaires auxquelles, le Bénin volontiers, a souscrit. La situation s’avère d’autant plus préoccupant notamment dans les cas d’incapacité du débiteur à rembourser le crédit en temps opportun avec parfois, des taux d’intérêt qui au demeurant, dépassent le montant emprunté. Par ce projet donc, le gouvernement du président Talon aura réussi à non seulement à instaurer la légalité mais surtout combattu une pratique aux relents sociaux tant néfastes que désastreux. On peut sans doute espérer que cette loi viendra restaurer la confiance entre emprunteur et usurier dans un climat de confiance. En veilleur aguerri, le gouvernement aura ainsi répondu à un souhait de longue date formulé par certains citoyens de tout cœur à savoir, la réglementation de cette pratique peu orthodoxe. En connaissance de cause, il importe maintenant que les citoyens collaborent avec l’administration pour dénoncer tout contrevenant à cette vision du gouvernement qui restaure le droit.