Les toits du grand marché Arzèkè de Parakou se trouvent actuellement dans un état piteux. Cela facilite la pénétration de l’eau à l’intérieur du marché, en ces temps où la saison pluvieuse bat son plein. Visiblement impuissants face à cette situation très souvent désastreuse pour leurs différentes marchandises, les usagers du marché expriment leur mal être envers les autorités.
Le marché Arzèkè, l’un des principaux leviers économiques de la ville de Parakou, semble être oublié par les autorités en charge de ce secteur. Allées et étalages humides, le constat sur les lieux est désolant en ces temps où la saison pluvieuse bat son plein. La vétusté du toit semble très avancée et cause un très grand nombre de dégâts.
« Quand il pleut, on a l’impression d’être dehors. On se presse de couvrir nos marchandises mais cela ne suffit pas à cause de l’état de cette toiture. Nos marchandises deviennent mouillées et puis se gâtent par la suite. Vraiment il faut que la mairie trouve une solution à cela », s’est plaint Hassane, un vendeur de souliers.
Les autorités sont interpellées par les usagers du marché. Ils y voient une sorte d’injustice, du moment où ils sont obligés de payer des taxes sous prétexte de bénéficier meilleures conditions d’installation. Selon la vendeuse de condiments, Baparapé Cherifath, la prise en charge de ce secteur par le gouvernement serait le principal problème. Elle regrette cette gestion qui autrefois était bien meilleure.
« Lorsque le marché était privé tout était parfait. Chacun participait à l’entretien du marché. Mais depuis que le gouvernement a pris le marché en charge, on ne comprend plus rien. Il (le gouvernement, Ndlr) ne s’occupe plus de rien pourtant nous payons des taxes », a-t-elle fait entendre.
Même discours chez dame Iyabedji, une autre vendeuse, qui pense que c’est le manque de volonté qui explique ce phénomène.
« Chaque outil qu’on utilise a une date d’expiration. Eux-mêmes le savent et ce n’est pas que les moyens manquent, puisque chaque jour, nous payons des taxes. On crie chaque jour mais le gouvernement reste sourd à nos cris. Vraiment qu’ils pensent à nous aider », a-t-elle déclaré.
Impossible donc de ne compatir à la douleur de ces marchands, vue la densité des pluies depuis un moment. Un appel lancé donc aux autorités afin de trouver rapidement des solutions à cette situation qui ne fait que s’aggraver de jour en jour.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (Correspondant Borgou-Alibori)