Face aux vices qui accompagnent le fulgurant essor technologique que connait le siècle, le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Gim-Uemoa) se dépêche au chevet de ses banques. C’est à travers de nouvelles mesures et astuces de sécurité développées par le groupement au profit de ses banques partenaires pour rendre la vie difficile aux cybercriminels et protéger aussi bien leurs agents que la clientèle.
Bidossessi WANOU
Le phénomène de cybercriminalité n’exclut pas les banques. Face à la situation, il importe d’allier vigilance et efficacité. Renforcer donc la sécurité du système bancaire s’impose, pour ne pas s’exposer aux dommages liés aux actes cybercriminels. A cet effet, Le groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Gim-Uemoa), qui par sept fois déjà sans interruption a été consacré pour conformité à la norme PCI-DSS (Payment Card Industry Data Security System), et comme, Service Provider de premier niveau, le plus avancé dans le domaine des cartes bancaires, fort de ces expériences, apporte son expertise en mesure sécuritaire. En plus de son savoir faire qui a déjà impacté les cartes bancaires, Gim-Uémoa met le cap sur la sécurité du système informatique dans les banques partenaires, le défi numérique qui secoue le siècle oblige.
En effet, les pratiques de cyberarnaques et de cyberattaques ébranlent le secteur bancaire et posent de véritables problèmes de sécurité des données. C’est pour prévenir, freiner ou pallier cette forme d’incivisme qui a de graves répercussions sur la politique bancaire que le Groupement interbancaire monétaire de l’Uemoa (Gim-Uemoa) amène les banques à organiser des mesures de défense et de protection. A cet effet, tous les incidents et payements sont centralisés avec l’avènement d’une Centrale des incidents de paiement de l’Uemoa (CIP-Uemoa). Au fait, il s’agit d’un service développé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et qui a reçu la bénédiction du Gim-Uemoa. Dès lors, il s’agit juste pour les banques de se plier à une série d’instructions ou de procédures définies par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et des organismes, comme le Groupement interbancaire monétique (Gim-Uemoa) qui compte près de 130 banques au sein de son réseau afin de sécuriser leurs données et celles de la clientèle.
Des méthodes d’application
Selon le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sur l’économie du commerce illicite en Afrique de l’ouest, «la capacité à réglementer et surveiller la cybercriminalité dans la sous-région est extrêmement limitée, et peu d’informations sont disponibles sur la nature changeante de ces fléaux». C’est pourquoi, la stratégie développée jusque-là par les banques consiste à sensibiliser les usagers à se départir de certains comportements à risques lors de la réception des e-mails notamment quand ils se servent du matériel administratif car, même avec tous les outils possibles de sécurité, si les utilisateurs ne sont pas sensibilisés à la cybercriminalité, les efforts seront vains car selon certains spécialistes, les menaces en cybercriminalité résultent de l’ignorance de certains utilisateurs internes. C’est pour cela que les firewalls (ou pare-feu) sont utilisés par certaines banques pour filtrer les contenus, les liens externes reçus par le réseau de la banque, ainsi que des outils de cryptage des informations confidentielles des banques, pour sécuriser les données. Mais si malgré tout ceci, les attaques survenaient, les appareils infectés sont aussitôt mis sous scellés le temps que la banque scrute les outils impactés pour remonter aux origines d’une telle attaque par les fakes mails, (attaques destinées à trafiquer des donnés personnels d’employés de banque en vue d’usurper de leurs titres). En développant donc cette nouvelle mesure, Gim-Uemoa vient crédibiliser davantage les opérations et protéger également les agents des banques qui pour la plupart, exposent du fait de leur ignorance, le système à d’importants risques.