Le Produit intérieur brut (PIB) du Bénin a connu une légère hausse à la fin du troisième trimestre de l’année 2018. C’est ce qui ressort du rapport de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) publié hier, lundi 4 février 2019.
Félicienne HOUESSOU
A fin de l’année 2018, le taux de croissance du PIB du Bénin s’est élevé à 6,8%, après avoir stagné sur 6,6 un trimestre plus tôt. Un taux qui a légèrement remonté de 0,2% au terme du mois de décembre 2018. Comparativement au dernier trimestre de 2017, on peut noter un rebond de 1%.Le rapport de la BCEAOnote que l’activité économique est demeurée dynamique, soutenue principalement par la vigueurde la demande intérieure. En effet, le taux de croissance du produit intérieur brut de l’Uémoa au troisième trimestre 2018 s’estélevé à 6,7%, en glissement annuel, après 6,5% un trimestre plus tôt. Le léger rebond durythme de croissance confirme l’optimisme des chefs d’entreprise quant à l’orientation globale de leurs activités. En effet, l’indicateur du climat des affaires est ressorti à 100,2 au troisièmetrimestre de l’année 2018, se maintenant ainsi au- dessus de sa tendance de long terme. La croissance de l’activité économique dans l’Union a été tirée par le secteur tertiaire, dont lacontribution s’est établie à 4,0 points de pourcentage, en hausse de 0,1 point de pourcentagepar rapport au trimestre précédent. La contribution du secteur secondaire est ressortie, quant à elle, à 1,5 point de pourcentage, stable par rapport aux réalisations notées un trimestre plus tôt. L’apportdu secteur primaire à la croissance a été de 1,2 point de pourcentage, soit 0,1 point de pourcentagede plus par rapport auxréalisations du deuxième trimestre 2018. Cette croissance est liée à l’ajustement à la hausse des prix des carburants au Bénin, enCôte d’Ivoire et au Togo. Le taux d’inflation sous-jacente s’est situé à 1,0%, en glissementannuel, au troisième trimestre 2018 contre 0,7% un trimestre plus tôt.Les échanges extérieurs de l’Union ont dégagé sur le troisième trimestre 2018 un soldecommercial déficitaire de 581,8 milliards ou 3,3% du PIB du trimestre sous revue, endétérioration de 47,0 milliards par rapport à la même période de l’année précédente, en raisond’un alourdissement de la facture d’importations de produits énergétiques. Le déficit courantdevrait atteindre 6,8% du PIB en 2018 après 6,7% en 2017. Cependant, en raison de laconsolidation des entrées nettes de capitaux, les échanges extérieurs des pays de l’Uémoa se solderaient par un excédent global de 909,5 milliards après un excédent de 304,1 milliards en 2017.