Le président français Emmanuel Macron a annoncé une période de confinement d’au moins quinze jours à compter du mardi 17 mars 2020 à midi. Cette période était prolongeable, a précisé le ministre de l’Intérieur. Les déplacements sont restreints au travail si nécessaire, pour se nourrir ou se soigner ou s’occuper d’une personne vulnérable. Des amendes de 38 euros soit près de 25.000 FCFA puis 135 euros, soit 88.425 FCFA pour ceux qui se déplaceraient sans justificatif et hors du cadre autorisé. Une initiative à suivre en Afrique.
F.V
« Restez chez vous ! » C’est le mot d’ordre désormais martelé haut et fort. Après l’annonce, ce lundi soir par Emmanuel Macron , d’un renforcement des mesures pour réduire les déplacements et les contacts au « strict nécessaire » à compter de ce mardi midi et pour une période « d’au moins quinze jours », le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a précisé ce qui serait donc désormais interdit et ce qui était permis pour cette période de « confinement ». Un mot que, Emmanuel Macron, tout en martelant à plusieurs reprises que « Nous sommes en guerre », n’a pas prononcé mais que ses ministres utilisent. Le président Emmanuel Macron déclare ainsi la « guerre » au coronavirus. Dans ce sens, un hôpital de campagne des armées en Alsace a été mis en place. Alors que le conseil scientifique a préconisé des mesures de confinement « à l’italienne », le ministre de l’Intérieur a redit que « la progression du Covid 19 continue et que trop de personnes font peu de cas des consignes données. » En conséquence, a-t-il martelé, « dès demain midi, pour une durée de 15 jours qui pourrait être prolongée, le mot d’ordre est clair : « Restez chez vous »». Le locataire de Beauvau a précisé qu’il s’agissait là de « mesures de confinement sur le modèle italien ou espagnol. Ce sont les mesures les plus restrictives aujourd’hui en Europe. Nous menons un combat. » Le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué dans la soirée de lundi que chacun doit limiter ses contacts sociaux à maximum 5 personnes.
Déplacements très restreints
Si le « déplacement hors de son domicile » est interdit, le ministre de l’Intérieur a indiqué que « l’activité du pays ne peut s’arrêter totalement. » Des exceptions pourront donc être tolérées « pour le travail, pour se nourrir, pour motif de santé, pour motifs familiaux impérieux ou l’assistance de personnes vulnérables, un proche dépendant par exemple ou pour les enfants en garde alternée. » Plus tôt, le ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie avait indiqué que pour se déplacer pour aller travailler, il faudrait une autorisation, et que seraient autorisées les professions « indispensables à la vie de la nation, professions de la santé, de l’agroalimentaire etc… »
« Beaucoup de professions indispensables »
Mais interrogé, Christophe Castaner a déclaré que « beaucoup de professions sont indispensables à la vie de la nation, mais il faut que chaque entreprise prenne ses responsabilités. Il n’est pas envisagé d’interdire à tous les Français de se rendre au travail ni à tous les Français qui sont dans des fonctions qui ne sont pas indispensables à la vie de la nation, mais l’entreprise et le salarié doit le plus possible organiser le télétravail ou limiter ses déplacements », a indiqué Christophe Castaner. Il sera aussi possible de sortir « brièvement » pour la pratique d’une activité physique et pour « les besoins d’animaux de compagnie ». Mais sans se regrouper « et en respectant les consignes », a détaillé le ministre. « La consigne est simple : restez chez vous c’est renoncer aux déplacements de loisirs, aux dîners entre amis et familles, pique-niquer dans un parc. C’est interdit. Il s’agit de sauver des vies, y compris la vôtre comme celle de vos proches » a-t-il prévenu. Le décret publié ce mardi précise également que « le représentant de l’Etat dans le département est habilité à adopter des mesures plus restrictives en matière de déplacement des personnes lorsque les circonstances locales l’exigent ».