Le gouvernement béninois a décidé récemment de fermer certains ambassades et consulats du Bénin à l’étranger. Cette initiative, loin de marquer une rupture de liens diplomatiques avec ces pays, vient réorganiser la carte diplomatique du Bénin et réduire les charges de l’Etats.
Bidossessi WANOU
La fermeture de certains ambassades et consulats du Bénin à l’étranger n’affecte en rien les relations diplomatiques qui les liaient au pays concernés. Mesure de réorganisation de la carte diplomatique, cette fermeture participe également d’une réduction des charges de l’Etat. Au fait, une ambassade ou un consulat général n’est que la manifestation physique desdits liens. Ainsi, quand on évoque l’Ambassade du Bénin à Ottawa (Canada), la représentation à New-York, l’Ambassade du Bénin à Washington peut bien avoir vocation, dans la rationalité, à s’occuper de leurs prérogatives. Il en est de même pour la représentation du Bénin près le saint Siège dont les missions peuvent être remplies par l’ambassade du Bénin à Rome. D’ailleurs c’est ce que font déjà nombre de pays et le Bénin n’a fait que s’en inspirer. Il s’agit par contre, dans le souci de la recherche d’efficacité et de pertinence d’entretenir des postes diplomatiques et le personnel qui va avec, d’ajuster notre présence dans le monde avec nos moyens, en mutualisant là où il faut le faire, en réduisant la taille du personnel par nécessaire voire fermer certaines représentations afin de permettre à l’Etat de souffler un temps soit peu sans pour autant arrêter les relations avec ces pays. Pourquoi ne même pas aller à des postes régionaux, ce qui permettrait à une seule représentation stratégiquement positionnée de gérer plusieurs pays. Pour l’heure, c’est une démarche pertinente qu’a entreprise le gouvernement et il faudra absolument souhaiter qu’elle soit suivie afin de pouvoir porte d’important fruit au grand bonheur des étudiants. Mieux, certains pays optent pour des ambassadeurs non-résidents, qui tout en séjournant dans leur pays d’origine, effectuent des missions ponctuelles dans les pays qu’ils couvrent. C’est bien ce qui a permis à la Suède par exemple de maîtriser ces charges quoique disposant d’assez de moyens par rapport au Bénin. Conscient de la sensibilité des questions diplomatiques, le gouvernement a aussi entrepris d’expliciter aux Etats concernés les réelles motivations qui sous-tendent cette mesure. C’est un notable avancée qui vient conforter les réformes déjà opérées jusque-là dans le secteur. C’est au finish, plusieurs millions d’économie qui seront réalisés au contribuable béninois avec le souci qui continuera par dessus tout, de bonne relation économique avec les pays concernés par cette mesure. Pouvoir à chaque fois s’inspirer de ces exemples qui ont marché ailleurs afin de mieux impacter le développement est ce que souhaite les béninois, et cette mesure du gouvernement en donne la preuve car, avec vu l’économie qui sera désormais faite sur le fonctionnement de ces ambassades et consulats, pourra être redéployée pour finnacer le développement à la base, gage de prospérité partagée.