(La Belgique s’engage à renforcer l’économie portuaire, l’agriculture béninoise)
Le Ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a tenu ce jeudi 06 septembre 2018, une séance de travail avec une délégation Belge dirigée par Didiers Reynders, vice premier ministre et ministre des affaires étrangères du Royaume de Belgique. Une rencontre qui a abouti à la signature de la convention générale de coopération entre le Bénin et la Belgique.
Le Royaume de Belgique renforce une fois encore sa coopération avec le Bénin. Après le redéploiement du réseau des postes diplomatiques avec l’ouverture de l’ambassade de la Belgique au Bénin, c’est le 4ème Programme indicatif de coopération (Pic) qui a été concrétisé pour s’étendre sur la période 2019-2023.Les nouveaux projets de développement retenus au titre de ce programme augurent en effet d’une collaboration fructueuse, dans les domaines notamment de l’agriculture, de la santé de la reproduction, et de l’économie portuaire.Le vice premier ministre et ministre des affaires étrangères du royaume de Belgique, Didiers Reynders a indiqué que ce renforcement va de pair avec les actions déjà menées dans le cadre de la sécurité, la santé et l’agriculture. Il a aussi insisté sur la diplomatie qui fait partie des domaines dans lesquels son royaume compte investir. « J’espère qu’avec ce programme qui rentre dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement béninois, nous aurons l’occasion de travailler avec le secteur privé, sur l’investissement et contre l’érosion des côtes pour une mise en œuvre concrète », a-t-il souhaité. Pour le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, la définition aujourd’hui d’un nouveau cadre de coopération entrevoit de nouvelles perspectives en vue de la diversification des volets couverts dans le cadre de cette coopération bilatérale.« Votre visite au Bénin illustre davantage la belle dynamique de coopération qui lie nos deux pays, en ce sens qu’elle nous offre l’opportunité de fixer le cadre légal devant gouverner nos relations, pour les cinq prochaines années », s’est-il réjoui. Cependant, il n’a pas manqué de faire une brève aperçu sur les traits caractéristiques du partenariat au cours des cinq dernières années.
Environ 36 milliards de FCFA au titre du 4ème Pic 2013-2017
Le 4ème Programme Indicatif de Coopération (Pic) 2013-2017, d’une enveloppe financière globale de 55 millions d’euros, soit environ 36 milliards de FCFA, a en effet permis de couvrir différents secteurs d’intervention, tels que la santé, l’agriculture, et le renforcement des capacités des ressources humaines, avec des réalisations tangibles dans les départements de l’Atacora, de la Donga, du Mono et du Couffo. Dans le secteur de la santé, un mécanisme du Financement basé sur le résultat (Fbr) a été mis en place dans 5 zones sanitaires, au profit de 104 centres de santé principaux, 66 centres satellites, 5 hôpitaux de zone et 5 équipes de district dans 4 départements; une démarche d’amélioration continue de la qualité des soins (Assurance qualité) dans 5 Hôpitaux de Zone (Hz) et 43 Centres de Santé (Cs) dans ces mêmes 4 départements a été mise en place ; un plan de réponse nationale intégrée de lutte contre les maladies chroniques non-transmissibles (Mnt) a été mis en place.Dans le secteur agricole, le ministre d’Etat a énoncé l’augmentation des revenus par l’accompagnement technique et financier de 7.500 exploitations familiales dans 258 coopératives dans les 4 départements ; la professionnalisation et renforcement de l’esprit d’entreprenariat de 485 coopératives (8.625 membres) et leurs organisations en fournitures de services techniques et économiques aux membres.« C’est le lieu de vous réitérer la gratitude du Peuple béninois pour les nombreux efforts consentis par votre pays. Je voudrais spécialement saluer la décision prise par votre Gouvernement d’appuyer, dans le cadre de notre coopération en matière sécuritaire, la Force unique de Sécurité intérieure (Fusi) du Bénin, dans la perspective d’un renforcement de ses capacités et de son expertise », a-t-il confié. Notons que les volets d’actions qui ont déjà fait l’objet de discussion entre les services compétents, seront consacrés dans un document de politique commune dénommé « Convention spécifique », que les deux parties auront à conclure, à la faveur des prochaines assises de la 5èmeCommission mixte permanente entre les deux pays, prévue pour se tenir à Cotonou, en novembre 2018.
Félicienne HOUESSOU