African Parks, organisation en charge de la conservation et de la gestion des parcs nationaux du Bénin a organisé ce mardi 10 septembre 2024 à Cotonou, une session d’information et de sensibilisation des Journalistes sur la conservation de la biodiversité et le modèle d’African Parks pour la gestion des Parcs nationaux.
Falco VIGNON
Informer les Journalistes sur le modèle d’African Parks et l’importance des partenariats public/privé dans la gestion des aires protégées ; faire le point des avancées dans la gestion et la conservation des parcs nationaux de la Pendjari et du WBénin et les implications de la cogestion et le rôle des Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune ; présenter les perspectives en matière de conservation des parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin ; Inciter les Journalistes à réaliser davantage de productions sur la conservation de la biodiversité ; Renforcer les relations entre African Parks et les médias nationaux. Ce sont-là les objectifs de African Parks en organisant la session de formation.
Avant la présentation des communications, Jacques Kougbadi, Coordonnateur marketing et communication de African Parks a expliqué que les parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin, font partie du Complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. « En raison de leur importance mondiale, ces aires protégées focalisent l’attention d’une multitude d’acteurs dont notamment l’ensemble de la communauté internationale, les gouvernements, les communautés riveraines, les journalistes, les scientifiques et chercheurs de tous ordres, qui se posent des questions sur des problématiques diverses aussi bien sur la gouvernance des aires protégées, leur état de conservation que sur leur impact sur les communautés. »
Diverses communications ont été présentées aux professionnels des médias sur : Le modèle d’African Parks et les grandes avancées en matière de conservation des Parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin ; L’implication des communautés locales dans la gestion des parcs nationaux de la Pendjari et du W-Bénin ; et Journalisme vert : Comment contribuer à l’objectif 30 X 30 dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique.
Dans sa présentation, Franck Babatoundé, directeur des actions périphériques du Parc national de la Pendjari, a exposé les trois piliers du modèle. Il s’agit de la conservation de la biodiversité, le développement communautaire et des activités génératrices de revenus.
Pour ce qui concerne les résultats, Franck Babatoundé a indiqué qu’il y a une tendance à la hausse des effectifs des faunes, la facilitation de l’accès au parc, les efforts de conservation menées par la communauté elle même au-delà des zones protégées, l’aménagement du territoire, la gestion des conflits hommes-faunes, la facilitation de l’accès aux ressources à l’intérieur du parcs, la mise en place et l’animation des cadres de concertation multi-acteurs. « Nous accompagnons les communautés à développer des activités génératrices de revenus qui contribuent la protection de l’environnement ou qui valorisent mieux les ressources naturelles ».
Il faut préciser que le choix de confier la gestion de ces deux parcs à African Parks, une organisation de conservation à but non lucratif qui assume l’entière responsabilité de la réhabilitation, et de la gestion à long terme des parcs nationaux, en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales n’est pas anodin. Noter que le parc national de la Pendjari d’une superficie de 6 444 km2 et géré depuis août 2017 par l’Ong African Parks, ainsi que le parc national W qui couvre une superficie de 6 959 km², et géré depuis octobre 2020, ont connu une nette amélioration. C’est donc pour répondre aux besoins d’informations des populations sur la gestion de ces aires protégées, que African Parks a initié cet atelier d’information et de sensibilisation des acteurs des médias sur la conservation de la biodiversité et le modèle de conservation de l’institution.
Prenant la mesure de l’enjeu, le modèle de gestion de African Parks repose sur un partenariat entre les gouvernements et les communautés riveraines des aires protégées. L’approche place l’homme au cœur de la gouvernance pour une gestion durable, et conforme aux standards internationaux. Il n’a pas manqué de rappeler des défis à relever notamment au plan sécuritaire en raison de la menace terroriste, et également en matière de conservation de la faune et de son habitat, surtout en ce qui concerne les espèces menacées comme les guépards, les damalisques, les bubales.
La communication sur le Journalisme vert : Comment contribuer à l’objectif 30 X 30 dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique a été une occasion pour la communicatrice Cécile GOUDOU KPANGON ; de tirer l’attention des journalistes sur leur contribution à l’atteinte de l’objectif 30 x 30 par le Bénin, du cadre mondial sur la biodiversité. Elle a invité les professionnels des médias à s’intéresser aux enjeux environnementaux de développement. Car la biodiversité est une richesse pour l’économie mondiale.
Il faut préciser que les communications ont été présentées en présence du chef projet Parcs nationaux / ANPT, Angelo Amoussou. Diverses réponses ont été données aux questions des journalistes par les responsables de African Parks lors de la session de formation et d’information.