La Commission économique pour l’Afrique – Nations unies (CEA) a annoncé le lancement sous peu du Fonds d’Excellence pour les femmes Africaines. A hauteur de 278 milliards FCFA ce soutien vise la croissance des entreprises dirigées par les femmes à travers le continent.
En Afrique, les femmes sont de plus en plus nombreuses à opter pour la création d’entreprise. La plus grande difficulté consiste à financer leurs activités. Même si 42 % des microentreprises sont ainsi dirigées par des femmes, seules 13,6 % des petites et moyennes entreprises (PME) ont une femme à leur tête. La CEA a donc pensé à un nouveau coup de pousse pour renforcer l’autonomisation économique des femmes. En accélérant le développement de leurs compétences entrepreneuriales, ce fonds va combler les lacunes liées au mécanisme de financement des femmes africaines. Dans un communiqué, la CEA explique que le Fonds d’appui pour l’excellence des femmes africaines vise à renforcer l’autonomisation économique des femmes en accélérant le développement de leurs compétences dans le domaine de la gestion de fonds. Il vient en réponse à la demande formulée par le Réseau des femmes d’influence en Afrique (AWLN) à sa première réunion, tenue à New York du 31 mai au 2 juin 2017. Le Fonds a été établi par la Commission économique pour l’Afrique, sous la direction de la Vice-secrétaire générale de l’ONU et du Président de l’Union africaine, avec le soutien de l’agence ONU-Femmes, du Bureau de l’Envoyée spéciale pour les femmes, la paix et la sécurité de la Commission de l’Union africaine et du Réseau des femmes d’influence en Afrique. « Selon les fonds que nous parviendrons à lever, notre cible étant de 500 millions de dollars (250 milliards F CFA, ndlr), nous mettrons en place un réseau de jeunes femmes gestionnaires de fonds et nous les formerons pendant deux ans avant de les introduire sur le marché », a indiqué la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, lors de son intervention à la Réunion conjointe de haut niveau sur les femmes de l’Union Africaine et de l’Union Européenne organisée sous le thème « Les femmes au pouvoir ». De même que les autres fonds déjà existants, celui-ci mobilisera des ressources mondiales en vue de constituer un cadre structuré pour les femmes africaines gestionnaires de fonds qui, à leur tour, investiront et soutiendront le développement d’entreprises et de microentreprises. Ainsi, il réduira les obstacles auxquels sont confrontées les entreprises dirigées par des femmes, promouvoir l’investissement dans les micros entreprises et mener les coopératives féminines vers le prochain palier de leur développement.
Félicienne HOUESSOU