Le ministre de l’Industrie et du commerce, Serge Ahissou, assisté du secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Innocent Togla, a procédé jeudi 7 mars à Dassa-Zoumè, au lancement de la campagne de commercialisation 2018-2019 des noix d’anacarde. C’était en présence des producteurs, transformateurs, négociants et exportateurs de cajou.
Jules Daniel MAHUTO (Correspondant/ Zou-Collines)
Mettre en place de nouvelles plantations, produire et certifier des plans greffés à haut rendement en collaboration avec les acteurs et l’appui de l’Etat ainsi que celui des partenaires techniques et financiers, réhabiliter les anciennes plantations avec des itinéraires techniques appropriés, organiser de façon professionnelle les circuits de commercialisation des produits d’anacarde, élaborer et mettre en place un plan d’industrialisation visant à améliorer les capacités locales de transformation des produits de l’anacarde pour aboutir à la transformation d’au moins 50% de la production à l’horizon 2021. Voilà quelques stratégiques du gouvernement pour cette filière, dira le ministre de l’industrie et du commerce, Serge Ahissou. Poursuivant. Parlant des difficultés qui ont été rencontrés dans cette filière les deux dernières campagnes, M. Aténi Atchadé, président de l’interprofession de la filière anacarde du Bénin (IFA-Bénin) fait ressortir quelques-unes. Il s’agit entre autres de l’absence de structures de coût consensuellement validé par la chaîne de valeur, l’absence d’un comité de suivi du déroulement de la campagne de commercialisation sur le terrain, l’absence d’un mécanisme fiable de commercialisation et d’approvisionnement des usines de transformation, l’absence d’une réglementation conséquente des modalités de commercialisation et d’une autorité de régulation, l’absence de la loi sur les interprofessions. En abordant la fixation du prix d’acajou pour cette campagne qui est à 400 francs CFA prix inférieur à la précédente campagne, le ministre Ahissou dira que ceci est une conséquence des effets induits de la récession économique actuelle sur la filière noix d’anacarde. « Vous devez donc vous organiser individuellement et collectivement pour faire respecter ce prix afin d’assurer un revenu conséquent à vous, producteurs et aux autres intervenants de la filière », a-t-il confié.