Espace de repos et de visite, les abords de la mer au Bénin sur toute la zone côtière inspirent de bonnes affaires qui profitent aux riverains. Entre érection de tentes, mis à disposition d’énergie électrique et commercialisation de petits objets, les plages béninoises s’avèrent une source incontestable de profits.
Bidossessi WANOU
2000 FCFA, 3000 FCFA voire 4000 FCFA les tentes de fabrication artisanale pour se protéger contre le soleil, vente de noix de coco, la mise à disposition des visiteurs d’énergie électrique pour des besoins d’animation contre 1500 FCFA ou 2000 FCFA la journée, érection de toilettes pour permettre aux usagers de la plage de se mettre à l’aise contre quelques pièces. Chaque passage de visiteurs à la plage de Djègbadji à Ouidah reste une source d’opportunité dont entendent pleinement profiter les populations. C’est du moins ce qui se lit à travers les diverses initiatives prises par les riverains. « Nous avons constaté que certains groupes de visiteurs viennent avec des appareils électroménagers mais n’ont pas d’énergie pour les alimenter. C’est de là que nous avons pris l’initiative de mettre notre compteur à leur disposition à 1000 FCFA la journée ». C’est ce qu’a expliqué Dossou Hilaire, riverain résidant à quelques encablures de la plage de Ouidah. Comme lui, ils sont plusieurs autres à réaliser des tentes le long de la grève pour permettre aux visiteurs de se donner du repos et surtout pour faire de profits. Paulin da Costa, riverain explique que c’est face à la sollicitation de certains usagers en énergie qu’ils ont réfléchi à cette mesure. Toutefois, ce n’est pas toujours la lune de miel car, tandis que certains usagers apprécient la mesure, d’autres déplorent la cherté, ce qui entraine de violentes discussions et même des affrontements.
De l’initiative d’aider aux ennuis
Ce deal ne s’est toujours pas fait sans heurt. En effet, certains demandeurs sous prétexte qu’ils n’ont plus profité pour autant de l’énergie sollicitée, entendent réduire le coût du contrat, mais les riverains ne l’entendent pas de cette oreille. Pour Cyprien Atchi, riverain et acteur locateur d’énergie, un deal reste un deal et peu importe si on en a profité ou pas. D’ailleurs, explique-t-il, « il n’y a pas une limite dans l’usage et le demandeur peut rendre la ligne quand il veut ». Et pourtant, ces frais collectés par exemple pour la location des tentes, servent à l’entretien et à la réfection poursuit Cyprien avant de reconnaître qu’ils font malgré tout, et en l’occurrence les week-ends et les vacances, de bons chiffres d’affaires. Au fait explique-t-il, « souvent, les tentes sont insuffisantes ». Les difficultés, il en a aussi en approvisionnement en énergie car, pour faciliter l’accès à l’énergie, certains usagers viennent avec leur rallonge dans l’intention que cela agisse sur le coût de la prestation mais il n’en est rien car, c’est l’énergie électrique que nous commercialisons. C’est dire que les plages au Bénin favorise de bonnes affaires, ce qui tend à s’améliorer considérablement avec le projet de la route des pêches qui, à terme, aboutira à une urbanisation complète de ces espaces.