Du 25 au 29 juin 2018, la capitale économique du Bénin, Cotonou abrite la 21ème session du Comité Intergouvernemental d’experts (CIE21) des pays d’Afrique de l’Ouest organisée par le Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des nations Unies pour l’Afrique (CEA/BSR-AO).
« Intégration régionale en Afrique de l’Ouest: nouveaux défis et perspectives ». C’est le thème de la 21ème session du Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE21) des pays d’Afrique de l’Ouest qu’accueille Cotonou. Selon un communiqué du bureau, cette session du CIE sera précédée d’une réunion ad hoc de groupe d’experts, les 25 et 26 juin 2018, qui aura pour thème: « Potentiel élargissement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et implications pour la zone de libre échanges continentale africaine(ZLECA)». En effet, cette réunion ad-hoc qui se tiendra après la signature de la ZLECA par 44 pays sur les 55 Etats membres de l’Union Africaine et l’intention manifestée par certains pays de l’Afrique du Nord d’adhérer à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pour objectif d’approfondir la réflexion sur les potentielles implications économiques et socioéconomiques de ces chantiers majeurs. Selon Dimitri Sanga, Directeur de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, « alors que l’Afrique s’engage résolument sur la voie de la mise en œuvre de la ZLECA, nous sommes en train de franchir une étape importante de la création de la Communauté économique africaine telle que prônée par certains pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Cette marche doit s’accompagner des discussions et réflexions dépassionnées sur les implications réelles de ces engagements afin de lever les contraintes et relever les défis y relatifs. C’est le cas des demandes en cours d’élargissement potentiel de la CEDEAO. Nous sommes convaincus que les experts de l’Afrique de l’Ouest vont donner des pistes de solutions pour mener à bien tous ces chantiers qui sont censés nous mener vers l’intégration de la sous-région et du continent dans son ensemble ». La réunion ad-hoc du groupe d’experts permettra aux participants d’examiner les implications économiques en termes de flux commerciaux et de recettes publiques, d’identifier et de discuter les principaux défis et enjeux pour la CEDEAO et également pour les pays candidats à l’adhésion et de formuler des recommandations pour un élargissement économique et socio économique avantageux pour les différentes parties et surtout pour l’effectivité de la ZLECA.
Le Comité Intergouvernemental d’Experts en question
Pour rappel, le Comité Intergouvernemental des experts (CIE) réunit tous les ans les décideurs de haut niveau des États membres dans le but non seulement de débattre des performances économiques et sociales et de proposer des recommandations pertinentes. C’est également le cadre statutaire réservé aux états membres pour superviser l’élaboration et la mise en œuvre du programme de travail du Bureau et de contrôler ses activités. Le CIE donne ainsi une orientation aux programmes du Bureau en veillant à ce que les priorités sous régionales y soient intégrées au mieux, et fait des recommandations en vue de résoudre les questions touchant au développement économique et social dans la sous-région. Ces recommandations peuvent, le cas échéant, être examinées par la réunion conjointe de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de l’UA et de la CEA. Le Comité Intergouvernemental des experts est un organe établi par l’Assemblée générale des nations Unies en Afrique de l’Ouest, il se réunit annuellement pour débattre des performances économiques et sociales, sur la base de documents de travail préparés par le Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des nations Unies pour l’Afrique (CeA/BsR-AO). Le Bureau sous régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, couvre les quinze pays membres de la CEDEAO. Les experts de ces États membres forment le Comité Intergouvernemental des experts de l’Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, au cours de la rencontre de Cotonou, les représentants du secteur privé et la société civile œuvrant activement sur les questions de développement de la sous-région en rapport avec la promotion de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest y sont invités. Les experts du commerce extérieur, des questions douanières et de l’intégration dans les ministères en charge du commerce et ceux en charge de l’économie et des finances sont principalement ciblés au niveau des pays.
Abdul Wahab ADO