L’adoption du nouveau code électoral dans la nuit du mardi 05 au mercredi 06 mars 2024 par les députés de la 9ème législature après les débats augure d’un avenir meilleur pour la démocratie béninoise.
Falco VIGNON
Le Bénin se hisse au rang des pays de grande démocratie au monde comme le Ghana, le Nigéria etc… C’est du moins ce qu’on peut dire selon les innovations contenues dans le nouveau code électoral. L’adoption du code électoral est intervenue après d’intenses débats entre les différents partis politiques présents au parlement il s’agit des Démocrates, du Bloc Républicain et l’UP-R. Plus de transhumance politique au Bénin avec le nouveau texte. Il permettra de renforcer au sein des partis politiques leur présence au niveau national et d’être les vrais acteurs de la gouvernance du pays et de son développement dans les prochaines années. Il faut dire aussi que le code contraint les partis politiques à être présents et suffisamment représentatifs dans tous les arrondissements du Bénin, voire tous les quartiers du pays. Autres acquis importants, c’est que le code ne permet pas de se constituer en alliance et, partant, encourage leur émiettement. Selon le document électoral, il ne s’agit pas d’alliances. On permet juste aux partis en accord de sommer leurs suffrages dans certaines circonstances (quand par exemple aucun n’a les 20% dans une circonscription) et encore faudrait-il que chacun d’eux ait au moins 10% des suffrages au plan national. La charte des partis interdit les alliances aux élections. Par contre, une fois que chacun présente sa liste, le code permet des accords de gouvernance ou de législature. Ce genre d’accord permet d’avoir de grands groupes parlementaires et favorise la cohérence des courants politiques. De plus selon les acquis, il faut donc noter que le code amendé a maintenu l’interdiction d’alliances ou coalitions. Ainsi, il n’est plus possible pour les partis, même s’ils sont de même bord, de présenter une liste commune de candidats aux élections.
En d’autres termes, l’interdiction de présenter une liste commune demeure. L’accord de gouvernance législative ne remet donc pas en cause cette interdiction. Il permettra juste à des partis, après qu’ils auront été aux élections chacun avec sa liste, de pouvoir travailler dans un même creuset et de collaborer sur la base d’un accord qu’ils auraient conclu. La réforme ne promeut pas les alliances électorales, qui sont strictement interdites par la charte des partis. Au lieu de cela, elle autorise les partis politiques ayant des accords mutuels à fusionner leurs suffrages dans certaines situations, telles que l’absence de l’un d’entre eux atteignant les 20% dans une circonscription, sous réserve que chaque parti ait au moins 10% des suffrages au niveau national.
Il est crucial de souligner que les accords de gouvernance ou de législature sont conclus avant les élections, et chaque parti présente sa propre liste de candidats. Ces accords renforcent la cohérence des différents courants politiques. Par exemple, récemment, le parti LD a rassemblé plusieurs formations politiques de l’opposition pour former une plate-forme unifiée.
En somme, la réforme du code électoral vise à dynamiser le paysage politique en permettant des accords de gouvernance tout en préservant l’indépendance des partis lors des élections. Cela garantit à la fois la représentativité des différentes tendances politiques et la stabilité gouvernementale, contribuant ainsi au développement équilibré et à l’unité nationale du Bénin.