Classement 2019 des villes selon le coût de la vie:Cotonou, 19ème capitale la plus chère en Afrique

Le cabinet américain Mercer vient de rendre  public son classement 2019, des villes les plus chères pour les expatriés dans le monde. Pour cette année, sur un total de 209 villes au monde, 42 sont africaines et la capitale économique du Bénin, Cotonou est dans le top 20 où le coût de vie est élevé selon les expatriés.

Abdul Wahab ADO

 Le coût de la vie est cher dans la  ville de Cotonou selon les expatriés. C’est ce que renseignent, les résultats de  la 25^ème enquête annuelle relative au classement des villes les plus chères pour les expatriés dans monde selon le cabinet américain Mercer.  Cotonou est classé 19^ème sur le continent africain et 128^ème au monde. Le rapport du cabinet Mercer indique que Cotonou a progressé de moins de 17 points en 2019  par rapport à 2018. Selon les résultats de cette enquête, la ville la plus chère du top 10 africain est Ndjamena, la capitale du Tchad, occupant la 11^ème place au plan mondial. Elle est suivie par la ville de Victoria (Seychelles), Kinshasa (RDC) et Libreville (Gabon) qui occupent respectivement les 14^ème, 22^ème et 24^ème rang au plan mondial. Viennent ensuite les villes de Lagos (Nigeria), Luanda (Angola), Abidjan (Côte d’Ivoire) et Brazzaville (Congo). Les villes de Yaoundé (Cameroun) et de Bangui (Centrafrique) arrivent, quant à elles, à la 9^ème et 10^ème place. Il faut remarquer que dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la vile d’Abidjan est en tête. Elle est suivie par Dakar et Bamako. La ville de Cotonou est quatrième dans l’espace Uemoa, suivie de Lomé, Ougadougou et Niamey.  La ville la moins chère en Afrique est Tunis. En effet, l’étude Mercer 2019 s’est basée sur plus de 500 villes à travers le monde, avec New York comme référence (les fluctuations des devises se mesurent par rapport au dollar américain). Son classement inclut, cette année, 209 villes des cinq continents. Il compare les coûts de plus de 200 produits et services dans chacune d’entre elles (voir tableau) : ceux des transports, des produits alimentaires, des vêtements, des articles ménagers, des activités culturelles et de loisirs, etc. Ainsi que des données relatives aux frais de location d’un logement qui sont des plus précieuses  pour évaluer les indemnités d’hébergement à verser aux expatriés. « Les décisionnaires comprennent de plus en plus que la mondialisation met les villes au défi d’informer, d’innover et de se mesurer entre elles pour proposer le type d’environnement qui attire à la fois les personnes et les investissements, éléments clefs de l’avenir d’une ville.», indique  Yvonne Traber, directrice des solutions produit de mobilité internationale chez Mercer. Autres facteurs à considérer : les fluctuations monétaires, l’inflation des biens et des services et la volatilité des prix des logements qui contribuent au coût total des rémunérations des salariés en expatriation. Par ailleurs, au plan mondial, le rapport Mercer indique que huit des dix villes les plus chères au monde sont asiatiques. Une conséquence des coûts élevés des biens de consommation pour les expatriés et d’un marché du logement dynamique.

La réduction du coût de la vie s’impose aux Etats

Des propositions de la baisse du coût de la vie sont faites par le cabinet Mercer. Comme les années précédentes, l’étude Mercer sur le coût de la vie dans les villes du monde entier garde l’ambition d’aider les multinationales, les grands groupes et les gouvernements à définir, de la façon la plus appropriée, la rémunération de leurs salariés expatriés. Des indications des plus précieuses pour les départements RH et les directions générales puisque les points d’ancrage les plus convoités pour les affaires sont souvent au nombre des plus chers. Le rapport Mercer 2019 note des tendances internationales en matière de gestion des talents, 65 % des employeurs, tous secteurs d’activité et pays confondus, disposent de programmes de mobilité internationale destinés à améliorer leurs stratégies de gestion des ressources humaines.  Et les politiques d’expatriation sont devenues une composante incontournable de la stratégie globale de gestion des talents. Comme les années précédentes, son enquête sur le coût de la vie garde l’ambition d’aider les multinationales et les gouvernements à définir, de la façon la plus appropriée, la rémunération de leurs salariés expatriés. Les points d’ancrage les plus convoités pour les affaires étant souvent au nombre des plus chers, cette étude et ces classements constituent, pour les entreprises, un précieux outil d’aide à la décision.

Classement des villes africaines les plus chères en Afrique