Dans l’agenda de ses activités, l’ONG SU NON NERA sous l’appui technique et financier de l’Union Européenne à travers le Programme de Renforcement et Participation de la Société Civile (RePaSOC) a initié une marche dénommée « Marche verte ». Cette marche qui a démarré au « carrefour le paysan » de Banikoara et a eu pour point de chute la mairie s’est tenue samedi 28 septembre 2019 à Banikoara et a connu la participation des élèves membres des Green Clubs Scolaires, chefs d’établissements, points focaux, responsables de l’Ong SU NON NERA, populations et autorités politico-administratives de la mairie. Cette marche vise à rendre l’Alibori plus verdoyant à travers les communes cibles à savoir Malanville, Karimama et Banikoara.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou-Alibori)
Dans le but de contribuer à la réduction des effets du changement climatique dans les communes de Banikoara, Malanville et Karimama, l’Union Européenne à travers le programme de Renforcement et Participation de la Société Civile au Bénin (RePaSOC), a accordé à l’association SU NON NERA à hauteur de 95 %, une subvention en vue de la mise en œuvre de l’action Initiative « Green clubs Scolaires » pour une écocitoyenneté responsable. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ces activités que l’ONG SU NON NERA a organisé cette marche dite verte, la première édition sur une série de trois ce samedi 28 septembre 2019 dans la commune de Banikoara. Sur les banderoles l’on pouvait lire : protéger l’environnement c’est protéger notre source de nourriture et d’eau potable ; j’aime mon environnement, je m’engage à le protéger en entretenant un arbre ; planter un arbre et l’entretenir, c’est lutter contre le réchauffement climatique ; je suis paysan, pour augmenter la productivité de mes champs, je plante et je protège les arbres. Selon Joël Orou Bata Barassounon, coordonnateur du projet, la marche verte est un événement mobilisateur. A travers cette opération, les élèves et les populations seront mobilisés en une demi-journée à agir collectivement sur un problème ponctuel de l’environnement qui se pose en un lieu donné dans leur milieu de résidence. En prélude à chaque édition de marche verte, l’équipe du projet, en collaboration avec les services de l’environnement des mairies et les leaders des Green Clubs Scolaires, identifieront des itinéraires à suivre. Une visite environnementale sera réalisée sur ces itinéraires par l’équipe du projet, les services environnementaux des mairies et les leaders des Green Clubs Scolaires, seront chargés de recenser les problèmes environnementaux qui s’y manifestent. Les solutions pratiques à apporter seront identifiées (remplacement d’un plant mort, réparation d’une cage de protection de plants, sensibilisation des riverains sur les bonnes pratiques inspirées du « Code de l’environnement », mise en terre de plants à des endroits donnés le long du parcours, distribution de coupures de messages sur l’environnement, distribution de plants aux ménages riverains pour être mis en terre dans le cadre domestique, etc…). Les participants à la marche verte exécuteront toutes ces activités le long de leur parcours. A en croire ce responsable, cette activité vise globalement à mobiliser les élèves et les populations à agir collectivement sur un problème ponctuel de l’environnement et spécifiquement à recenser les problèmes ponctuels qui se posent dans l’environnement résiduel des populations, sensibiliser les riverains de l’itinéraire de la marche, mettre en terre des plants à des endroits donnés le long du parcours de la marche. Au terme de ces différentes marches qui se dérouleront dans les trois communes cibles, il est attendu selon Joël Barassounon des résultats élogieux notamment, des problèmes ponctuels qui ont été identifiés et recensés dans les localités, les riverains de l’itinéraire de la marche qui sont sensibilisés et en fin le long de l’itinéraire désormais reboisé. A l’hôtel de ville de Banikoara, un message a été délivré à l’équipe communale par la porte-parole des élèves. Dans son adresse à cette équipe au secrétaire général de la mairie Oscar Paterne Akpo représentant le maire Bio Tamou Sarako empêché, Vikey Denise Kpohouké a souligné que leur participation à cette marche vise à soutenir le gouvernement du Bénin et le conseil communal de Banikoara dans leurs efforts en matière de protection de l’environnement. A cet effet elle a souligné qu’ils prennent l’engagement à travers ladite marche de contribuer à la réduction du changement climatique. Avant de remercier vivement les partenaires techniques et financiers principalement le RePaSOC, le conseil communal et tous les acteurs œuvrant pour la protection de l’environnement, la représentante des élèves membres des Green Clubs Scolaires a présenté quelques doléances, à l’endroit du conseil communal. Denise, porte-voix des élèves a souhaité qu’en dehors de la forêt communale de Wagou, qu’il soit créée une forêt dans chaque arrondissement et dans chaque village ; à l’endroit des producteurs de coton, pour une superficie emblavée de 5 hectares, chaque producteur devra planter un hectare d’arbres, à l’endroit des élèves, qu’ils plantent chacun un arbre car souligne-t-elle, qui a planté un arbre n’aura pas vécu inutilement. Recevant ce message, le secrétaire général de la mairie Oscar Paterne Akpo a félicité les responsables de l’ONG SU NON NERA pour cette initiative qui vient consolider les actions du conseil communal qui a accordé une place de choix au volet environnemental dans le plan de développement communal 3ème génération (PDC). Il a pour finir réaffirmé l’engagement de la municipalité à soutenir ce projet combien noble vu que la commune de Banikoara tout comme les autres communes cibles est empreinte aux affres du changement climatique. Il faut noter que 50 plants ont été mis en terre le long du parcours sur l’artère principale et une vingtaine en face des ménages. Ces actions se poursuivront dans les tous prochains jours à Malanville et Karimama.