Le Bénin est rentré d’Abidjan au 23è Championnat d’Afrique de Karaté Région Ouest 2 avec une bonne moisson de médailles. Les Guépards karatékas ont infligé de défaites aux adversaires en décrochant un beau total de 22 médailles.
Belmondo ATIKPO
Au Championnat régional de karaté de la zone Ouest 2 du 16 au 22 décembre 2024 à Abidjan, les représentants du Bénin ont brillé de mille feux sur le tatami. Au terme de leur parcours dans la compétition, le Bénin a remporté 5 médailles d’or, 8 en argent et 9 en bronze. C’est soit 22 médailles au total remportées à la 23e édition du championnat d’Afrique de karaté pour le compte de la région ouest 2. Une moisson des 19 athlètes qui ont représenté le Bénin dans les catégories cadets, juniors et seniors hommes et dames. L’objectif du Bénin en quittant Cotonou était de finir en tête du classement général de cette compétition, mais aussi faire mieux que lors de l’édition dernière, des objectifs qui ont été atteints en partie. En effet, le nombre de médailles remportées est en hausse avec une médaille d’or en plus. Mais, déjà présent avec une vingtaine d’athlètes et un effectif rajeuni à plus de 80 %, il fallait aussi faire face à d’autres facteurs. Le public du palais des sports de Treichville a surtout été émerveillé par les qualités techniques de l’équipe béninoise qui a su tirer son épingle du jeu. Cette année, les 5 médailles d’or du Bénin à cette compétition régionale ont été décrochées par les plus jeunes.
En effet, dans l’épreuve de kumité chez les cadets, Shika Garba, médaillée de bronze l’année dernière à Abuja et médaillée de bronze cette année au championnat d’Afrique en Tunisie a décroché cette fois-ci, sa première médaille d’or international dans la catégorie des moins de 54 kg. Chez les garçons, c’est Sylvain Kevin qui a créé la sensation en allant décrocher l’or pour sa première sortie chez les +70 Kg. Mené au point 2-9, il a pu revenir à 9 partout avant de l’emporter grâce à la règle du premier point marqué face à son adversaire de la Côte d’Ivoire. Avant ces deux performances, Carmélia Salou (-47 kg) a dicté sa loi en remportant avec la manière l’or face à son adversaire ivoirienne. La manière, c’est aussi ce dont a fait preuve dans la catégorie juniors Joresse Kpadonou en battant coup sur coup ses adversaires du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Elle aussi faisant partie de la jeune garde, elle a su prendre sa revanche après les deux finales perdues la veille. Giovanna Aditi, victorieuse 10 – 0 en demi-finale devant le Ghana, s’adjuge l’or devant son adversaire ivoirienne après un combat accroché jusqu’à l’ultime seconde (6-6). Pour avoir marqué en premier le point, elle a donc eu le mérite de décrocher une deuxième médaille d’or après celle acquise à Abuja. Depuis quelques années, le karaté béninois s’illustre davantage sur le plan international avec d’ores et déjà sa présence à tous les grands rendez-vous mondiaux, mais aussi des résultats convaincants avec 43 médailles pour 12 en or, 13 en argent et 18 en bronze toutes glanées à Lagos, Lomé, Abidjan et Tunis pour le compte de cette année 2024. Le comité exécutif de la fédération béninoise de karaté dirigé par Rock Armel Quenum vise davantage le grâle et travaille pour ce fait.
Côte d’Ivoire en tête du classement
Le nombre de médailles d’argent glanées par les Ivoiriens, c’est-à-dire 18 a fait pencher la balance en faveur de la Côte d’Ivoire. Qui comme en 2016, domine les débats en étant l’hôte de la compétition. Pour Me Sanogo Abdoulaye, président de la fédération ivoirienne de karaté et discipline associée (FIKDA), « il était important pour nous de bien organiser le tournoi et aussi d’être performant sur les tatamis. A ce niveau, nous sommes satisfaits. C’est vrai qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais, lorsque vos hôtes, la Confédération Africaine et la Fédération Mondiale rentrent ravis, nous ne pouvions que nous réjouir ». Pour sa part, le président de l’UFAK, Me Souleymane Gaye a indiqué que » nous savons que la Côte d’Ivoire a les capacités d’organiser ces championnats. Nous sommes très contents de l’organisation. Notre satisfaction vient surtout des activités qui ont été organisé en marge des 23e championnats en l’occurrence le séminaire d’arbitrage à laquelle une quarantaine d’arbitres a pris part’’. À noter que plus de 500 combattants issus du Burkina Faso, du Togo, du Bénin, du Ghana, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire ont pris part à cette compétition dans les épreuves de kata et de combat.
