Les cérémonies funéraires riment avec une série de coutumes sur le plateau d’Abomey. Cela nécessite certaines dépenses auxquels ne s’apprêtent toujours pas des invités vénus de loin ou des non résidents. C’est ainsi que tirant le besoin à leur profit, le commerce d’un certains nombre d’objet devient courant d’une collectivité à l’autre.
Bidossessi WANOU
Boisson manufacturée, pagne pour le défunt et autres objet d’utilité funéraire, ce sont là autant de bien comestibles qui prennent une place importante dans le développement du commerce à domicile dans nombre de maison à Abomey. C’est même devenu le business privilégié de certaines femmes, sachant que les funérailles sont très fréquentes dans cette région. A la faveur de la cérémonie dite Adjlalassa pour le don et la présentation de pagne pour un défunt, dame Sokamèssi Mèvo-Ghézo surprise en train de proposer ces services aux enfants du défunt confie : « Les gens ne savent toujours pas et c’est parfois arrivé ici qu’on leur dit qu’il manque tel ou tel autre chose. Et c’est pour leur éviter les pertes de temps que j’ai initié ce commerce pour favoriser non seulement la proximité du marché mais aussi éviter à ceux qui n’aiment pas s’encombrer de trop d’objets en circulation de venir aisément s’approvisionner sur les lieux ». Avec des différences de 100Fcfa ou 200Fcfa par rapport au grand marché, Sokamessi a initié un business qui lui profite à merveille. En faisant le même choix, Nansi Linha justifie elle autre son choix par le souci d’aider les gens qui seraient dans le besoin de l’un ou l’autre des objets funéraires. « Il y a un des nécessaires pour funérailles appelé par exemple ici Awidajoko ou avogan que beaucoup ne connaissent pas nécessairement et dont-ils peuvent avoir besoin une fois à cérémonie de présentation de pagne pour un mort et là, nous nous dépêchons de leur apporter notre appui » Mieux, ce ne sont pas des variétés qu’on retrouve chez n’importe quel vendeurs de pagne ou autres bien. Très peu en vue parce que circonstanciel, ce marché prend de l’ampleur et est de plus en plus investi par certaines femmes de ménage à Abomey. Et comme on peut l’imaginer, il est d’un grand concours aux étrangers qui se trouve contraint à s’approvisionner sur le champ en certains produits. Carlos Sènou, originaire d’un autre milieu et vivant à Cotonou l’apprécie bien et pour cause « j’étais parti pour la cérémonie de ma maman qui est d’Abomey. Sur les lieux, on m’a cité certaines choses que surplace j’ai pu payer et cela m’a soulagé ». Et si le coût est plus élevé que ce qu’on peut avoir au marché, cela ne dérange point certain satisfaits déjà du plaisir à s’approvisionner à côté et en un temps record.