Le secteur de la boulangerie et de la pâtisserie en Afrique de l’Ouest est marqué par de nombreuses difficultés d’ordre financier, technique et organisationnel. Pour faire face à ces maux de façon efficace, les acteurs ont enclenché le lundi 2 mars 2020 à Yamoussoukro un protocole d’accord portant sur la création prochaine d’une confédération.
Félicienne HOUESSOU
Conscients des réalités auxquels ils sont confrontés dans la sous-région, les acteurs boulangers et pâtissiers de plusieurs pays de la sous-région ouest africaine ont décidé d’unir les forces pour assainir leur secteur d’activité. Ainsi, en marge de la cérémonie d’investiture de la Fédération interprofessionnelle des patrons artisans boulangers et pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPABPCI), des boulangers et pâtissiers ouest africains ont signé un protocole d’accord portant sur la création prochaine d’une confédération pour la bonne marches de leurs activités communes. Pour le président de la fédération interprofessionnelle des patrons artisans boulangers et pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPABPCI), Abe Marius, il s’agira de trouver des solutions « au quotidien difficile » de ses membres. « Nous sommes convaincus que l’équilibre de notre société réside dans la bonne santé de notre corps de métier. C’est pourquoi la mise en place de cette fédération s’impose à nous afin que l’artisan pâtissier fasse plus envie que pitié », a-t-il affirmé.
Selon le porte-parole des délégations, Gueye Amadou « notre premier objectif sera la formation de tous ces jeunes qui embrassent le métier et faire en sorte que des mécanismes existent pour qu’ils aient des financements pour avoir leurs boulangeries ». Cette plateforme aura donc pour mission de relever les nombreux défis auxquels font face les acteurs. Boulangers et pâtissiers ont donc convenu d’harmoniser leurs textes afin que les normes pour une baguette de pain par exemple soient les mêmes dans la sous-région tout en se promettant d’ouvrir un dialogue avec les pouvoirs publics sur « les questions essentielles » comme celle du prix de la farine. « On ne peut pas augmenter le prix de la farine et nous empêcher d’augmenter le prix de la baguette de pain au motif que le pain est un produit social », a conclu Gueye Amadou.