Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) félicite le Togo pour ses actions, en 2018, de lutte contre le fléau. C’est dans le dernier rapport de l’institution communautaire, publié le 03 octobre 2019 dernier à Dakar.
Abdul Wahab ADO
En 2018, le rapport de 2018 du Giaba indique que les cellules de renseignements financiers du Togo ont fait 323 déclarations d’opérations suspectes, sur un total enregistré de 12 675, dans la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce qui, très largement, dominé par le Nigéria avec ses 10 346 déclarations d’opérations suspectes. En effet, par son rapport annuel sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), montre que le Togo a « démontré un engagement plus fort que les années précédentes pour la mise en œuvre de mesures de LBC/FT (Lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme, ndlr) conformes aux normes internationales ». Toujours selon le rapport annuel, le gouvernement togolais est encouragé à « poursuivre sur sa lancée », en vue de remédier rapidement « aux lacunes qui subsistent dans son système ». Il faut remarquer bien que le Togo ait réalisé des efforts réalisés en 2018, dans la résolution des défaillances stratégiques identifiées dans son système de lutte contre les flux illicites de capitaux, notamment l’adoption de législations clés, l’obtention de condamnations pour diverses infractions sous-jacentes, on note cependant la résurgence de la corruption au Togo. Cette situation entrave la mise en œuvre efficace des politiques publiques de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans ce pays ouest africain.
Pour rappel, le Giaba a été établi en 2000 par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Le Giaba est une institution spécialisée de la Cedeao, chargée du renforcement des capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région. Outre les Etats membres, le Giaba octroie le statut d’Observateur à des Etats africains et non-africains et à des organisations intergouvernementales qui soutiennent ses objectifs et ses actions et qui ont sollicité le statut d’Observateur. Des organisations peuvent également solliciter le statut d’Observateur auprès du GIABA. Il s’agit de : les Banques centrales des Etats signataires, les Commissions régionales de valeurs mobilières, l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD), le Comité de liaison de lutte contre le blanchiment d’argent de la zone franche (Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers), la Banque africaine de développement (BAD), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), le GAFI, Interpol, l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Secrétariat du Commonwealth et l’Union européenne (UE).