L’indice de développement humain (IDH) du Bénin est très faible, avec un taux de régression de 35 %, selon les chiffres de la Banque mondiale. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire *Jeune Afrique*, le président Patrice Talon a souligné certains avantages dont bénéficie le Bénin aujourd’hui, promettant un avenir meilleur pour son peuple.
« Le Bénin est-il sur la bonne voie ? La politique et les investissements produisent-ils leurs effets pour que la pauvreté recule ? La richesse produite est-elle mieux partagée ? Le pouvoir d’achat et le SMIG augmentent-ils peu à peu ? » s’interroge le chef de l’État en répondant à des questions sur la politique visant à réduire la pauvreté au Bénin. « Je n’ai jamais prétendu détenir une baguette magique ni cherché à bercer les Béninois d’illusions démagogiques. Le Bénin ne peut pas gagner au loto ; il n’a pas de sous-sol mirifique, ce qui rend sa trajectoire de développement d’autant plus remarquable. Les Béninois sont désormais capables de construire par eux-mêmes leur avenir », a déclaré Patrice Talon.
Concernant le retrait des Nigériens du Port Autonome de Cotonou et la concurrence avec le port de Lomé, Patrice Talon a affirmé : « L’économie est faite d’opportunités, et je ne reproche rien au port de Lomé. Le Bénin et le Niger traversent une période de froid affectif ; la frontière est fermée, et les opérateurs nigériens n’ont d’autre choix que de transiter par Lomé, même si les coûts et les risques sont plus élevés sur la partie burkinabè du trajet. »
Poursuivant sa réponse, le président a noté qu’une partie du trafic direct entre le Niger et le Bénin s’est orientée vers le secteur informel, traversant le fleuve presque au vu et au su de tout le monde. « Il fallait s’y attendre, et c’est compréhensible », a-t-il conclu.