Au cours de l’année 2018, le Bénin est marqué par plusieurs événements au plan économique. Que retenir des faits ayant marqué 2018 ?
La rédaction
Plusieurs évènements ont marqué le Bénin au cours de l’année 2018. Au nombre de ces événements économiques, on peut citer les suivants :
Table ronde à Paris pour mobiliser 238 milliards de FCFA
Le gouvernement béninois a organisé, mercredi 17 janvier 2018, à Paris, une Table ronde pour mobiliser les ressources autour du Projet d’assainissement pluvial de Cotonou. Cette opération a connu un succès. La BID, la BOAD, l’AFD, le BEI, la BAD et la Banque Mondiale ont accepté d’accompagner le gouvernement du Bénin. Le Programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou consiste en la réhabilitation des exutoires naturels et dragage des couloirs d’écoulement des eaux, la construction de nouveaux collecteurs primaires dans les bassins pour un linéaire de 64 Km, l’aménagement des canaux naturels avec berges en gabions et le confortement des berges. Pour le compte de ce projet, l’intervention concerne 34 bassins versants, de quoi drainer plus de 2/3 de la superficie totale de la ville de Cotonou. En termes d’intention de financement, la Banque islamique de développement (BID) entend contribuer à hauteur de 100 millions Dollars Us, la Banque africaine de développement (BAD) débloquera 50 millions de Dollars. La Banque Ouest africaine de développement (BOAD) contribuera à hauteur de 75 millions de Dollars Us, la Banque européenne d’investissement (BEI) injectera 50 millions de Dollars Us, l’Agence française de développement (AFD), 40 millions de Dollars Us et la Banque Mondiale 100 millions de Dollars Us.
Fermeture et destruction du grand marché de faux médicaments « Adjégounlè »
Dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments au Bénin, plusieurs sites de ventes de faux médicaments ont été détruits grâce à l’opération Pangea IX. En février 2018, d’importantes quantités de produits pharmaceutiques ont été saisies précisément dans le marché Adjégounlè. Ce grand site de fourniture de faux médicaments est depuis lors dépourvu de tous produits pharmaceutiques.
La mise en œuvre des télé-procédures ou e-services démarre aux impôts
Les contribuables dont les dossiers fiscaux sont gérés au niveau de la direction des grandes Entreprises sont désormais soumis à une nouvelle procédure appelée télé-procédures ou e-services depuis lundi 5 mars 2018, selon un communiqué de la direction générale des Impôts. Les réformes mises en œuvre au niveau de la direction générale des Impôts (Dgi) pour le paiement des taxes et impôts se poursuivent. Selon un communiqué de la direction générale des Impôts qui annonce la nouvelle, la démarche à suivre par ces contribuables se résume en deux étapes. La première étape est la souscription des déclarations. A cette étape, précise le communiqué le contribuable désigne un interlocuteur de la Dgi, et lui communique par courrier adressé au Receveur principal des impôts (Rpi). Un courrier qui comporte les informations sur l’adresse du contribuable et surtout son numéro de téléphone pour permettre à la Dgi de créer le compte d’accès à la plateforme. Le contribuable doit aussi se connecter au site de la Dgi ou directement à la plateforme, puis souscrire en ligne les déclarations et imprimer les fiches de déclarations. La deuxième étape est le paiement des déclarations. Selon le communiqué de la Dgi, lorsque l’entreprise est cliente de la banque partenaire qui doit recevoir le paiement pour le compte de la Dgi, tous les modes de paiement sont admis. Si par contre l’entreprise n’est pas cliente de la banque partenaire au niveau de laquelle elle désire opérer son paiement, il lui suffit de se présenter au guichet de l’une des banques partenaires de la Dgi. Dans ce cas, elle est munie des fiches de déclarations précédemment imprimées pour procéder audit paiement selon le mode qui lui convient. Après cette étape de paiement, le contribuable, selon le communiqué, peut se rendre à la Recette principale des impôts pour retirer ses quittances.
Le Bénin et le Rwanda, seuls pays éligibles en Afrique au Programme du FMI pour l’atteinte des ODD
Le Bénin et le Rwanda sont les deux seuls pays africains à bénéficier du prochain programme du Fonds monétaire international (FMI) pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), apprend on courant en avril 2018. En vue de leur permettre d’atteindre les ODD d’ici à 2030, l’institution prévoit la mise en place d’une stratégie d’évaluation des besoins en dépenses publiques, dans les domaines de la santé, de l’éducation et des infrastructures, considérés comme les leviers d’une croissance économique « soutenue et inclusive ». Il est à noter, en attendant une information sur le montant global de l’initiative, que le programme dont la mise en place devrait commencer cette année, ne prend en compte que cinq pays dans le monde.
L’annulation de la mesure d’expulsion formulée contre le Dg Mtn
Dans une lettre datée du 15 mai, le ministre béninois de l’Intérieur Sacca Lafia a notifié au directeur général de MTN Bénin, Stephen Blewett, l’annulation de la mesure d’expulsion formulée à son encontre le 14 novembre 2017 pour « activités attentatoires à la sécurité et à l’ordre public ». Le 7 novembre 2017, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) du Bénin avait ouvert une procédure de sanction à l’encontre de la filiale du groupe sud-africain pour non-versement de 134,4 milliards de francs CFA (205 millions d’euros). Une somme jugée « excessive » par les responsables du groupe qui avaient résisté, un temps, à payer. Dix jours plus tard, Stephen Blewett, le directeur général de l’opérateur dans le pays, s’était vu notifier une mesure d’expulsion pour « activités attentatoires à la sécurité et à l’ordre public ».
Signature des accords de financement du Programme Aqua-Vie
Le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, et la représentante résidente de la Banque mondiale au Bénin, Katrina Sharkey, ont signé, le 14 juin 2018, des accords en vue du financement du Programme pour l’accès universel à l’eau potable en milieu rural, dénommé Programme Aqua-Vie. Programme dont la mise en œuvre permettra de rendre l’eau potable disponible pour tous les Béninois avant 2030. Ces accords portent sur un total de 220 millions de dollars américains. Il constitue, à en croire Katrina Sharkey, la représentante résidente de la Banque mondiale, « la plus grande opération d’investissement du groupe de la Banque mondiale au Bénin ». Cet accord permettra à près de 1,7 million additionnels de Béninois vivant en zones rurales de bénéficier d’un accès aux services d’eau potable à travers la construction et la réhabilitation de plus de 600 adductions en eaux villageoises (Aev). Du point de vue des cibles pour le sous-secteur, il permettra aussi, à en croire la représentante résidente de la Banque mondiale, la construction de plus de 34 000 branchements particuliers et 3 300 bornes-fontaines. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, cet accord est un pas important vers la réalisation du Programme d’action du gouvernement qui prévoit l’eau potable pour tous d’ici 2021.
Validation du Plan National de Développement (PND) 2016-2025
Les cadres du ministère d’Etat chargé du plan et du développement et les partenaires techniques et financiers du Bénin ont procédé le 03 mai 2018 à Cotonou, à la validation du document de Plan National de Développement (PND) 2016-2025 ; un important outil de planification qui reprend les objectifs du Programme d’actions du gouvernement (PAG) et les prolonge pour une vision à plus long terme. A l’horizon 2025, le PND projette que le Bénin pourrait atteindre une croissance à deux chiffres avec une réduction de l’incidence de la pauvreté à moins de 30% à l’horizon 2025 contre 40% en 2015. Il est structuré en 4 parties : le diagnostic stratégique de développement économique et social assorti des défis et enjeux de développement ; des objectifs et orientations stratégiques ; du cadrage macroéconomique et social ; et enfin, le cadre de mise en œuvre et de suivi-évaluation. Plusieurs thématiques y sont abordées. Il s’agit, entre autres, du capital humain, de la productivité et la compétitivité de l’économie nationale, de l’environnement et des changements climatiques, de la gouvernance.
Le recensement national de l’Agriculture officiellement lancé
D’un coût global de 7 milliards de FCFA, le Recensement national de l’Agriculture (RNA) financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a été lancé le vendredi 22 juin 2018 par le ministre de l’agriculture, Gaston Dossouhoui. Cette opération vise à collecter, traiter, analyser et diffuser les données quantitatives et qualitatives du secteur agricole béninois. Ainsi, elle fournira des données sur la structure de l’agriculture, en particulier pour les petites unités administratives, en vue de constituer des référentiels aux fins de mesurer la dynamique du monde rural.
Lancement du projet de développement de l’agrobusiness au Bénin
La réalisation d’une croissance économique durable et inclusive en faveur de la création d’emplois pour les jeunes se fera seulement à travers une augmentation sans précédent de la productivité et de la production agricole, par la mise en place d’industries de transformation agro-alimentaires, le développement de l’agro-business. C’est pour cela que le gouvernement a lancé le 17 mai 2018 le Projet de développement de l’agrobusiness au Bénin (PDAB) avec l’appui de l’Inde et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Rapport Doing business 2019 : le Bénin en chute libre
Le rapport Doing business 2019 de la Banque mondiale, publié en octobre 2018, a déclassé le Bénin de plusieurs places comparativement à 2018. 151ème pour le compte du classement du rapport Doing business 2018, le Bénin passe désormais à la 153ème place dans le rapport 2019. Les économies sont classées en résumant les résultats de différents aspects de l’économie. Il s’agit de : la création d’entreprise, l’obtention de permis de construire, le raccordement à l’énergie électrique, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité.
Lancement des travaux de construction du centre de contrôle du réseau de distribution de la SBEE
Le ministre de l’énergie, Dona Jean-Claude Houssou a lancé le jeudi 29 novembre 2018 à Cotonou, les travaux de conception et de construction du centre national de contrôle du réseau de distribution de l’énergie électrique au profit de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE). L’objectif est de permettre au Bénin de disposer de services énergétiques de qualité, en quantité suffisante et dans les conditions optimales.
La création de la CRIET pour lutter contre les infractions économiques
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a été créé en août 2018 suite à la modification de la loi numéro 2001-37 du 27 août 2002 portant organisation judiciaire en république du Bénin. Elle est chargée de la répression des crimes de terrorisme, des délits ou crimes à caractère économique tels que prévus par la législation pénale en vigueur ainsi que la répression du trafic de stupéfiants et des infractions connexes.
Condamnation de Sébastien Adjavon, président du Patronat national du secteur privé du Bénin
L’homme d’affaire, Sébastien Adjavon, président du Patronat national du secteur privé du Bénin a été condamné jeudi 18 octobre 2018 à 20 ans de prison et à 5 millions de FCFA d’amende pour trafic de drogue. Pour cette affaire remontant à 2016, un mandat d’arrêt international a été lancé contre le roi de la volaille au Bénin.
Imposition des taxes sur les services de communication
Le coût des services de communication électronique fournis par les réseaux ouverts au public en république du Bénin ont spontanement connu une augmentation. Pour cause, le gouvernement à travers le décret No 2018-341 du 25 juillet 2018 a institué une contribution applicable sur la communication des services de communications. Malgré la polémique et les contradictions venues de part et d’autres, cette réforme a été mise en application en décembre 2018.
Deux entreprises béninoises dans la première vague du Programme Elite de la BRVM
Deux entreprises béninoises figurent au nombre des dix de la sous-région choisies en fonction de leur fort potentiel de croissance pour bénéficier du Programme Elite, initié par la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) pour les accompagner vers la cotation. Il s’agit de l’Imprimerie Tundé de Razaki Babatundé Ollofindji et de l’AGETIP SA dirigée par Raymond Adekambi. Considérées comme particulièrement prometteuses, ces entreprises bénéficieront pendant deux ans d’un dispositif d’accompagnement en matière de développement, mais aussi de normes d’organisation, de gouvernance et de transparence. Elles pourront ensuite obtenir le label « Élite », qui leur garantira une « visibilité certaine auprès des investisseurs nationaux et internationaux », ce qui devrait faciliter leur financement. L’Imprimerie Tundé créée en 1986 et opérant dans le secteur de l’industrie papetière a un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de francs CFA et emploie plus de 150 agents. Son capital social est de 350 millions de francs CFA. Le groupe AGETIP SA, créé en 1992, quant à lui s’illustre dans le secteur des BTP et présente un chiffre d’affaires de 3,47 milliards de francs CFA, avec un effectif de 53 employés. Son capital social est de 700 millions de francs CFA.
Augmentation des frais de péage et pesage
Depuis le 1er juillet 2018, à travers un arrêté qui a pris effet à compter de cette date, le gouvernement béninois a décidé de l’augmentation des frais de péage et pesage. A certains niveaux comme au poste de pesage de Kpédékpo, le tarif est passé du simple du double avec l’obligation faite à tout passager, même ceux détenteurs d’un ordre de mission de s’acquitter de ces fonds destiné à l’entretien des routes. Il en ressort que les postes de péages/pesages et les routes du Bénin ne sont plus entretenues depuis 2013. De même, les études ont révélé que le système en place permet à l’Etat de ne percevoir que le ¼ de ce qui devrait lui être reversé, sans oublier les cas de fraudes au niveau de ces péages ».
Une subvention de 311 millions FCfa pour protéger le parc Pendjari
Après un premier financement d’un montant de 251 millions de francs Cfa, en 2016, la Fondation des Savanes ouest-africaines vient d’apporter un deuxième financement pour la protection du parc national de la Pendjari pour un montant de plus de 311 millions de francs Cfa. C’était ce mercredi 4 juillet 2018 à Cotonou, à travers une signature de la Convention de subvention dans le cadre d’un accord-cadre de partenariat entre ladite Fondation, l’African Parks Network et l’Agence nationale de promotion des patrimoines et du développement du tourisme (Anpt). Le contexte dans lequel se trouvent les parcs nationaux du Bénin, selon la présidente du Conseil d’administration de la Fondation des Savanes-ouest africaines (Fsoa), Aline Odjè, n’autorise pas son organisation à prendre beaucoup de temps à intervenir. C’est pourquoi, elle a accordé une première subvention de 311 249 629 francs Cfa à African Parks Network (Apn) au profit du Complexe parc national de la Pendjari dont il a le mandat décennal de gestion depuis le 24 août 2017. Ce financement permettra de prendre en charge les Rangers dans le cadre de leur formation, l’alimentation de patrouilles et émoluments et la construction d’infrastructures. W/Arly/Pendjari (Wap), au regard de sa richesse en espèces végétales, d’oiseaux, de gros herbivores ainsi que de prédateurs. Cette riche biodiversité, selon lui, mérite une vigilance et un renforcement de la surveillance pour faire face aux facteurs qui la menacent et qu’on aimait voir maîtrisés.
Le CREPMEF sensibilise divers acteurs à Cotonou
Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) devenu, l’Autorité des marchés de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) se fait connaître des étudiants à Cotonou. C’est à travers une séance de sensibilisation qui s’est tenu le 19 juillet 2018 à Cotonou sur le fonctionnement du marché financier régional de l’union. « Le marché financier régional de l’Union monétaire ouest-africaine : historique, principaux acteurs et leurs rôles, principaux produits » ; « Rôle du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), les produits non autorisés » ; « Les opportunités et les perspectives de ces marchés ». Ce sont les thèmes qui ont été développés au cours de la rencontre de sensibilisation organisé par le Crepmf, à l’intention des étudiants de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Eneam), de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam) et autres grandes écoles privées de l’enseignement supérieur du Bénin. Dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), il a été relevé que le public n’a qu’une connaissance très limitée de l’organisation, du fonctionnement, des produits ainsi que des opportunités qui leur sont offertes par les marchés financiers. D’importantes confusions sont parfois entretenues sur le rôle et le mécanisme des marchés financiers, selon les initiateurs de la séance de sensibilisation. C’est pour corriger cet état de choses que le Crepmf, autorité de régulation du marché financier de l’Umoa qui veille à la protection de l’épargne, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement du marché, a décidé d’organiser des rencontres d’échanges.
Un projet de 90,7 milliards FCFA pour financer l’habitat
Signées à Washington le 13 octobre 2017 entre la Banque ouest-africaine de développement, la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, la Caisse régionale de refinancement hypothécaire de l’Uemoa et la Banque mondiale, les conventions relatives au projet régional Banque mondiale/Uemoa pour la promotion du financement de l’habitat abordable dans l’union sont désormais en vigueur. Le projet à financer par ces conventions de financement a été lancé, jeudi 20 septembre dernier. Ces conventions portent sur un montant de 155 millions de dollars américains, soit 90,7 milliards de francs Cfa dont 76 milliards de francs Cfa pour le refinancement des banques et systèmes financiers décentralisés (Sfd), et 14,7 milliards de francs Cfa pour l’assistance technique. A la cérémonie de lancement, le directeur général de la Crrh-Uemoa, Christian Agossa, a indiqué que ce projet permet à l’institution de mobiliser des ressources concessionnelles pour renforcer son action en faveur des populations à revenus modestes. « Ce projet devrait faciliter la production d’environ 50 000 nouveaux prêts hypothécaires, et permettra de mobiliser davantage de ressources pour le financement de l’habitat et de l’habitat social grâce à nos émissions obligataires sur le marché financier régional et à l’allongement de leurs maturités », a-t-il souligné. En effet, les interventions de la Crrh-Uemoa ont aujourd’hui un impact réel sur la distribution de prêts hypothécaires par les banques refinancées en leur permettant d’accorder davantage de prêts à l’habitat à leur clientèle, à des taux compétitifs et sur des durées plus longues.
Le Fmi approuve un décaissement de 22 millions de dollars US pour le Bénin
Au terme de la troisième revue de l’accord triennal avec le Bénin au titre de la facilité élargie de crédit (Fec), le 6 décembre 2018, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a pris la décision de décaisser 22 millions de dollars Us immédiatement en faveur de son partenaire. Ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à environ 88,1 millions de dollars Us. Le Conseil d’administration a également approuvé la demande présentée par le Bénin d’établir la conditionnalité du programme pour 2019, et a accordé une dérogation pour non-respect du critère de réalisation continu relatif à la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiement relatifs à la dette intérieure. L’accord triennal avec le Bénin portant sur un montant d’environ 154,2 millions de dollars Us, approuvé le 7 avril 2017, a pour objectif de soutenir le programme de réformes économiques et financières du pays et vise principalement à relever le niveau de vie et à préserver la stabilité macroéconomique. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du Fmi et président par intérim dudit conseil n’a pas tari d’éloges quant aux efforts faits par le Bénin pour assurer la viabilité des finances publiques et aussi améliorer la gestion de la dette publique. « La performance du Bénin dans le cadre du programme appuyé par la Fec reste solide. La position budgétaire s’est améliorée significativement, principalement en raison de la maîtrise des dépenses. La dynamique de croissance continue, et les perspectives économiques à moyen terme sont favorables, portées par la hausse de la demande émanant du Nigeria et un meilleur climat pour l’investissement privé », note-t-il à travers un communiqué parvenu à notre rédaction.
La deuxième cohorte du programme Elite de la BRVM dévoilée
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a dévoilé la Deuxième Cohorte d’entreprises de son Programme ELITE BRVM LOUNGE en présence de leurs Excellences Madame Joséphine GAULD, Ambassadeur de Grande Bretagne et Monsieur Abdelmalek KETTANI, Ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire. ATC IB, BENIN PETRO et ISOCEL TELECOM du Bénin ; ASI BF SA, Général des Assurances et SODIGAZ APC du Burkina Faso ; ENSBTP de Côte d’Ivoire ; SODIGAZ MALI du Mali ; NEUROTECH et TECHNOLOGIES SERVICES du Sénégal, telles sont les dix (10) entreprises de la Deuxième Cohorte dévoilée par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dans le cadre de son programme ELITE BRVM LOUNGE. Ces entreprises retenues à l’issue d’un rigoureux processus de sélection, proviennent de divers secteurs d’activités comme la Distribution, l’Industrie, les Assurances, les BTP et les Technologies de l’Information et de la Communication. Elles viennent ainsi porter à vingt (20) le nombre d’entreprises issues des pays de l’UEMOA à intégrer le Programme ELITE. L’ambition de la BRVM est de porter à 50 le nombre d’entreprises ELITE jusqu’en 2020. Le Programme ELITE est un écosystème dynamique et interactif, bâti pour soutenir et favoriser l’innovation, l’entrepreneuriat et la croissance. A travers ce programme, la BRVM entend contribuer au renforcement des capacités des entreprises à fort potentiel de croissance de la sous-région en vue de leur offrir une nouvelle source de financement par le marché financier régional de l’UEMOA à travers notamment, son Troisième Compartiment.
Mobilisation de 33 milliards de Fcfa du ministre d’Etat Bio Tchané contre les inondations à Cotonou
Le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, le Gouvernement du Bénin a signé le vendredi 21 décembre 2018 à Paris, un accord de prêt de 50 millions d’euros (environ 33 milliards de francs) avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), pour lutter contre les inondations dans la ville de Cotonou. Au cours de cet évènement consacrant la signature de l’accord, Le ministre d’Etat Abdoulaye BIO TCHANE et Ambroise FAYOLLE, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement ont rappelé que le prêt vise à financer le Programme d’Assainissement Pluvial de la ville de Cotonou. «Je peux vous rappeler que plus qu’une signature, la cérémonie de ce jour permettra à près d’un million deux cent mille de nos compatriotes, d’être désormais à l’abri des inondations lors des prochaines saisons de pluie. Le Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou est aussi la clé pour le développement économique de la ville et l’inclusion sociale de ses habitants », s’est réjoui le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, dans le communiqué de presse qui a sanctionné la cérémonie. Le texte précise que les travaux de ce programme à 4 composantes, démarrent au cours de l’année 2019.
Mobilisation de 123,2 milliards de Fcfa de la Bad pour la route du coton : Djougou – Péhunco – Kérou – Banokoara
Le jeudi 13 décembre 2018, le Conseil d’Administration de la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé deux accords de prêt de 123,2 milliards de francs CFA au profit du Bénin dans le cadre du bitumage de la route Djougou – Péhunco – Kérou – Banokoara. Ces deux accords portent sur un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD) d’un montant de 78,7 milliards de francs CFA et un prêt du Gouvernement Chinois de 35,8 milliards de francs CFA. Le financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) porte donc à 123,2 milliards de francs CFA, le montant total mobilisé auprès des Partenaires Techniques et Financiers sous forme de dons et de prêts. Le Gouvernement du Bénin apportera une contribution propre d’environ 5,0 milliards de francs CFA. Le Gouvernement du Bénin a fait du secteur agricole un pôle important de son développement, notamment la production cotonnière, qui ces dernières années a atteint des records historiques. C’est pourquoi, le Président de la République accorde une attention soutenue au bitumage de la route Djougou – Péhunco – Kérou – Banokoara, qui traverse la plus grande zone de production cotonnière du pays. Sa construction, en plus de contribuer à l’amélioration du réseau routier national, désenclave les populations et offre une excellente opportunité pour le développement de l’économie de la région.
Lancement de la portabilité des numéros au Bénin
Changez désormais votre opérateur sans changer de numéro est une réalité au Bénin. Lancées le 17 Juillet 2017, les activités entrant dans la mise en œuvre de la Portabilité des Numéros Mobiles (PNM) en République du Bénin sont arrivées à terme avec le lancement officiel ce Vendredi 28 Septembre 2018 du service de la Portabilité des Numéros Mobiles. La cérémonie de lancement qui a eu lieu à Azalaï Hôtel de la Plage à Cotonou, a réuni toutes les parties prenantes à savoir : l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP BENIN) les opérateurs, les Associations de Consommateurs et la Société Porting Bénin Sarl. En effet, la Portabilité des Numéros Mobiles est un service qui donne à un abonné la possibilité de changer d’opérateur sans changer son numéro de téléphone mobile. Elle vise d’une part à créer un environnement concurrentiel favorable à la diversification des services, à l’innovation, à l’amélioration continue de la qualité de service, et d’autre part, au renforcement du droit au choix des consommateurs. Selon le Président du Conseil de Régulation de l’ARCEP BENIN, Monsieur Flavien CHABI, la Portabilité des Numéros Mobiles donne la possibilité aux consommateurs d’influencer la concurrence sur le marché des communications électroniques. Entre autres avantages, le consommateur en faisant porter son numéro mobile : conserve son numéro tout en changeant d’opérateur sans avoir à aviser les contacts, les amis, la famille d’un nouveau numéro ; jouit de nouveaux services attrayants sur le réseau receveur.
Edition 2018 de la semaine du numérique
Les activités phares de la Semaine du numérique, le Bénin Digital Tour, ont été lancées le mardi 20 novembre 2018 à Nikki. A cette occasion, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé, a pu compter sur une forte présence de ses pairs du gouvernement. Il s’agit notamment des ministres en charge de la Microfinance, de la Défense nationale et de l’Intérieur. L’Assemblée nationale n’a pas été moins représentée par le vice-président Robert Gbian et le député Rachidi Gbadamassi. Des autorités administratives n’ont pas été du reste dont le préfet du Borgou. Le Bénin Digital Tour, c’est une caravane de sensibilisation, un creuset de formation itinérante, visant à familiariser le tout-Bénin avec l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ainsi que pour favoriser l’éclosion des talents à la production de contenus web. Ce programme répond à la politique impulsée par le président Patrice Talon de faire du Bénin une plateforme de services numériques en Afrique de l’Ouest à l’horizon 2021. Dynamique dans laquelle s’inscrit le ministère de l’Economie numérique et de la Communication, par l’initiative d’une Semaine du numérique destinée à révéler les potentiels du Bénin en matière digitale. Le Bénin Digital Tour qui durera 75 jours a pour vocation de rapprocher davantage le numérique des couches les plus vulnérables, notamment les jeunes artisans, élèves, et commerçants des centres urbains et ruraux dans 11 départements.
Première édition de la semaine de l’inclusion financière de la Bceao de Cotonou
L’édition 2018 de la Semaine de l’Inclusion Financière dans l’UEMOA a été organisée du 26 novembre au 1er décembre 2018. Elle a pour thème «Inclusion financière : levier du développement économique et social». L’objectif principal de la Semaine de l’Inclusion Financière dans l’UEMOA est de rassembler les acteurs du secteur financier, en vue de discuter des problématiques importantes de l’heure, qui constituent des préoccupations spécifiques et des défis pour chaque pays de l’Union en matière d’inclusion financière.
Restitution de 26 œuvres culturelles de la France au Bénin
La République du Bénin sera d’ici peu en possession de ses biens culturels en France. Suite à la remise d’un rapport, ce vendredi 23 novembre 2018, sur la restitution d’œuvres culturelles africaines, le président Emmanuel Macron a décidé de restituer 26 œuvres réclamées par le Bénin. Une victoire pour le peuple béninois, mais aussi et surtout pour le Chef de l’Etat, Patrice Talon qui a su entamer ce combat. Portes sacrées du palais d’Abomey, totems, sceptres, tous exposés dans le musée du Quai Branly à Paris ; voilà entre autres les biens culturels qui ont été confisqués au Dahomey (actuel Bénin) par l’armée française entre 1892 et 1894. Le président Emmanuel Macron dans sa volonté de restituer aux États demandeurs des milliers d’œuvres d’art africain, s’est engagé en 2017 à étudier la problématique. Au terme du rapport qui lui a été soumis, il a décidé de restituer sans tarder 26 œuvres réclamées par les autorités du Bénin. Le président français propose également de « réunir à Paris au premier trimestre 2019 l’ensemble des partenaires africains et européens » pour définir le cadre d’une politique d’échanges d’œuvres d’art. Ce retour des œuvres culturelles est une victoire pour le peuple béninois mais aussi et surtout pour le Chef de l’Etat, Patrice Talon.
L’élection de Wadagni à la présidence du Conseil des ministres de l’Uemoa
La session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) s’est tenue à Dakar ce vendredi 29 juin 2018. Au nombre des points inscrits à l’ordre du jour se trouve le renouvellement au niveau de la présidence de l’institution. Le ministre béninois de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a eu la confiance de ses pairs pour présider désormais le Conseil des ministres de l’Union. A ce poste, le tout nouveau président et son équipe auront pour mission de mettre en œuvre les orientations générales définies par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Notation B+ à la République du Bénin par Standard & Poor’s
Le 05 juillet 2018, l’agence de notation internationale Standard & Poor’s a attribué la note B+ à la République du Bénin, associée à une perspective stable. Cette notation positionne le Bénin, à l’instar du Sénégal et du Kenya, au premier rang des pays d’Afrique évalués par l’agence S&P (hors Afrique du Sud et Maroc), devant des pays tels que le Nigéria ou le Rwanda (B, perspective Stable). Le Bénin met ainsi fin à sept (07) années sans notation, la dernière datant de 2011 (B, perspective négative). La notation financière souveraine apprécie la capacité d’un gouvernement à faire face à ses engagements financiers. Cette bonne note attribuée au Bénin conforte donc les investisseurs sur la qualité de crédit de l’Etat.
Célébration de l’édition 2018 de la fête nationale du cotonculteur
Le stade municipal de Banikoara a servi de cadre à la célébration de l’édition 2018 de la fête nationale du cotonculteur. C’était samedi 14 juillet 2018 en présence du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, M. Gaston Dossouhoui et celui des Infrastructures et des Transports, M. Alassane Séidou. Avec une production de 597.985 tonnes pour la campagne 2017-2018, la réforme dans le secteur cotonnier a fait parler d’elle une fois de plus. Confortés par ce chiffre record, autorités locales et acteurs de la filière coton ont répondu présents à la célébration du cotonculteur. Avec une production de 142.741 tonnes, soit 24% de la production nationale, la commune de Banikoara bat le record des communes productrices. Président de la fédération nationale des Coopératives Villageoises de Producteurs de Coton, Tamou Gani Badou n’a pas manqué de dire sa joie pour le choix du gouvernement de laisser la gestion de la filière aux acteurs eux-mêmes. Il lance au nom de tous les cotonculteurs, le défi des 700 000 tonnes pour la campagne 2018-2019. Le Président de l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC), Mathieu Adjovi, quant à lui, adresse ses remerciements au Chef de l’Etat Patrice Talon pour sa sollicitude à l’endroit des producteurs qui sont davantage motivés. Il a fait un clin d’oeil à l’endroit des cotonculteurs qui, au regard de leur détermination, ont conduit aux résultats jamais égalés. Ce qui portera la capacité d’égrenage nationale à 720.000 tonnes contre 600.000 actuellement. Plusieurs récompenses ont été octroyées suivant les catégories. Il s’agit des meilleurs producteurs de la campagne 2017-2018, les meilleures Coopératives Villageoises de Producteurs de Coton par département ayant plus de 5 000 tonnes, et les meilleures Coopératives Villageoises avec 100% de taux de récupération.
Le Bénin gagne une place dans le classement Mo Ibrahim de 2018
Le rapport 2018 de l’indice Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance en Afrique, a été publié ce lundi 29 octobre 2018 à Londres. Selon l’étude de la Fondation Mo Ibrahim, le Bénin gagne une place au classement décennal de la gouvernance, avec un score de 58.7 points sur 100). Le niveau global de la gouvernance au Bénin est en train de ‘’rebondir’,’ selon le rapport 2018 de l’indice Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance en Afrique. Selon le rapport de l’année dernière, le pays a occupé la 14ème position avec un score de 59,0. Dans cette nouvelle étude, le Bénin a hérité de la 13ème place sur 53, soit une avancée d’une place. Un rang qui le classe parmi les pays les mieux gouvernés d’Afrique. En Afrique francophone, il occupe la 8ème place dans cet indice et dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), il est classé 2ème, derrière le Sénégal. Le Bénin est donc l’un des meilleurs élèves dans la sous région.