La BOAD affiche à fin 2024 des résultats solides et des agrégats renforcés. Cette performance unique en Afrique de l’Ouest est le fruit d’une gestion macroéconomique vertueuse. Pour le compte de cette année, La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), institution commune de financement du développement des Pays de l’UEMOA, a dévoilé les grandes priorités de sa vision pour la croissance économique des pays membres de l’Uemoa.
Belmondo ATIKPO
Les nouveaux défis de la banque de développement couvrent plusieurs secteurs de la vie sociale et économique. Du développement des infrastructures modernes à la promotion de l’éducation et de la santé, la BOAD s’engage résolument à soutenir la croissance économique et l’amélioration du bien-être de la région. Inspirée par des initiatives ambitieuses, la BOAD a hâte de lancer plusieurs programmes d’envergure comme : le Projet d’Implantation d’une Aciérie par la Société Côte d’Ivoire SIDERURGIE (CIS) SA, à Abidjan ; le Projet d’acquisition d’actions de DUBAI PORT WORLD (DPW) DAKAR et de renforcement des moyens d’intervention de la Société Nouvelle pour le Transit (SNTT) SA et le Programme d’Urgence de Renforcement de la Résilience dans la région des Savanes (PURS) en République Togolaise. Ce n’est pas tout. En 2025, la BOAD s’engage à mobiliser davantage de ressources et renforcer les financements dans les secteurs prioritaires ; contribuer au bien-être des populations de la région ; intensifier les actions en faveur du climat puis renforcer les partenariats pour promouvoir un développement inclusif et durable.
Pour ce faire, la BOAD va ainsi soutenir des projets contribuant à la réalisation des ODD dans l’UEMOA comme le transport et digitalisation ; la Sécurité alimentaire et énergétique et les Services de base : éducation, santé, eau potable. Ces projets, portés par le Plan Djoliba, visent à transformer durablement les conditions de vie des populations de l’UEMOA. Bien plus qu’un document de stratégie, le Plan Djoliba est une feuille de route qui guide la BOAD dans ses actions pour le développement durable de l’UEMOA. Pour porter ses ambitions, la BOAD s’est fixé pour ambition de rehausser sa notation actuelle, BBB de Moody’s et Fitch, de deux crans. Un profil qui devrait lui permettre de continuer à mobiliser des financements sur les marchés internationaux. « Nous envisageons de doubler le capital de la Banque à travers la structuration d’une opération d’augmentation de capital dans laquelle les Etats membres et la BCEAO demeureront les actionnaires de référence, mais avec une éventuelle entrée au capital de partenaires stratégiques notés AA ou + », a déclaré Serge Ekué. « La Banque s’engage ainsi à consentir un volume de financements d’environ 3300 milliards FCFA (5,03 milliards d’euros) dont au moins ¼ pour soutenir le développement du secteur privé ; un accroissement de l’ordre de 50% par rapport aux financements mis en place au cours du plan précédent », a précisé le financier béninois. Cette levée de fonds en capital ainsi que la structuration de l’actionnariat sera un point essentiel pour le nouveau plan Djoliba, programme stratégique s’étalant sur la période 2021-2025, articulé autour de certains secteurs prioritaires. Mais les autres ne devraient pas être laissés sur le carreau, a nuancé le président de la BOAD.
Les réalisations de la BOAD
Grâce aux programmes d’investissements, la Banque a contribué à l’aménagement de 12 170 hectares de terres pour permettre la production de 170 300 tonnes de riz par an. Dans le secteur de l’énergie, des résultats notables sont enregistrés : des financements sont prévus pour installer 380 MW supplémentaires, avec une part minimale de 39% affectée aux énergies renouvelables.
La Banque promet de financer des projets qui permettront d’éviter 18 millions de tonnes de CO2 et d’augmenter de 87 700 m³/jour la production moyenne d’eau potable. Déjà très active dans le secteur des infrastructures routières, elle a favorisé la mise en place de 12 700 km de routes en vue d’améliorer les infrastructures de transport, puis faciliter le déplacement des populations et des biens à travers la région. Au total, avec toutes ces actions, l’institution dirigée par Serge Ekué depuis le 28 août 2020, s’attend à ce que 244 000 emplois soient générés. 16 700 devraient provenir des MPME qui n’ont jusque-là bénéficié directement que de 2% du portefeuille de crédits de la BOAD. A cet égard, la BOAD continuera à collaborer avec les Promoteurs pour définir des initiatives prioritaires permettant de réaliser cette vision tout en établissant des relations de coopération avec les institutions financières de développement (IFD), les donateurs et d’autres organisations sous régionales, régionales et internationales