Le prix du maïs (zeamays) a connu cette année une baisse sans pareil. Du coup, les revendeurs de la cité des kobourou ne savent plus à quel saint se vouer. C’est le constat fait samedi 21 juin 2018 au marché international Arzèkè de Parakou.
La politique du gouvernement visant l’interdiction de sortir les vivres du pays vers l’extérieur a eu un effet sur la loi de l’offre et de la demande.3000 FCFA ou 3500 FCFA la bassine soit 12000 FCFA ou 14000 FCFA le sac pour les plus chanceux, c’est le prix du maïs constaté dans ce haut lieu d’échanges cette année, contrairement aux années antérieures où le prix variait entre 4500 et 5000 FCFA, voir 6000 FCFA la bassine. Dames Mariam Mamam et Nadia, toutes revendeuses ont affirmé que la situation n’est pas reluisante vu qu’elles ont contracté des prêts au niveau des institutions financières pour constituer des stocks qu’elles sont aujourd’hui obligées de céder au prix d’achat voir moins. Pour elles, il faut liquider les stocks afin de pouvoir honorer leur engagement vis-à-vis des banques avant la sortie du nouveau maïs qui viendra empirer la situation. « Nous vendions 5 à 10 sacs chaque jour de marché, cette année si nous vendons 2 ou 3sacs, c’est une grande chance malgré le bas prix de la céréale », ont-elles ajouté. Conséquence, il est difficile de joindre les deux bouts. Il faut noter que dans ce marché, cette situation se constate également au niveau du sorgho et du mil. De 7000 FCFA la bassine pour le sorgho et 9000 FCFA le mil les années antérieures, le prix des deux céréales sont respectivement de 3500 FCFA et 4500 FCFA la bassine cette année. Les revendeurs souhaitent donc, pour palier la situation que le gouvernement rachète les stocks disponibles pour en faire du social.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).