Depuis la place de l’Amazone à Cotonou, le Gouvernement béninois à travers le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance et les partenaires techniques et financiers ont lancé une mobilisation générale contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) au Bénin. A l’occasion de la célébration de l’édition 2022 de la Journée de lutte contre les Violences faites aux filles et aux femmes (JVFF) couplée avec le lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, organisée le vendredi 25 Novembre 2022, les acteurs ont réaffirmé leur engagement à s’unir contre ce fléau.
Le Gouvernement et ses partenaires se sont engagés ensemble à travailler pour faire changer le comportement des populations en faveur des droits des filles et des femmes. C’est dans ce cadre que s’inscrit la célébration de l’édition 2022 de la Journée de lutte contre les Violences faites aux filles et aux femmes (JVFF) couplée avec le lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
A l’occasion, Richmond TIEMOKO, Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), intervenant à l’occasion au nom du Groupe Thématique Genre et Protection Sociale des Partenaires Techniques et Financiers a salué la volonté politique exprimée quotidiennement par le Gouvernement à travers les nombreux actes posés pour que cessent les VBG. Leur engagement et disponibilité restent entiers. Les partenaires sont prêts à toutes sortes d’appuis et d’actions aux côtés du Gouvernement pour le bien-être des cibles des VBG.
En créant et renforçant en 2021 l’Institut National de la Femme (INF), le Gouvernement du Bénin veut donner un autre sens à la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes. Les nombreuses sollicitations reçues et l’assistance juridique portée aux femmes victimes de violences en peu de temps montrent l’activité de l’INF et son importance pour la lutte contre ce fléau. Madame Claudine PRUDENCIO, Présidente de l’INF, au pupitre vendredi, a dit qu’il n’y aura plus de places aux VBG en République du Bénin. En tout cas, le dispositif que met progressivement en place l’INF permettra de donner de l’insomnie aux bourreaux des femmes et des filles. De la création de l’INF en passant par le renforcement législatif et répressif pour une meilleure protection des filles et des femmes, la Ministre TOGNIFODE a évoqué plusieurs actions qui témoignent à suffisance de la volonté politique du Gouvernement à freiner les VFF.
Pour elle, ce n’est pas encore fini car le tableau que présente l’état des lieux n’est pas encore satisfaisant. Cette lutte est plus que jamais d’actualité et doit s’intensifier. L’occasion de cette campagne permettra au MASM à travers ses structures opérationnelles dans les 77 communes de mobiliser davantage les cibles concernées pour des actions plus musclées de sensibilisation contre les Violences Basées sur le Genre. La ministre s’est également adressée aux hommes : « La masculinité positive, c’est la manifestation de votre engagement auprès de vos mères, de vos épouses, de vos filles pour faire reculer les travers, les normes sociales contraires à la marche de l’histoire et qui nous arrièrent. Nous vous appelons à reconnaitre et à combattre tout abus qui transforme la cohabitation pacifique en une souffrance psychologique multiforme et complexe ». Véronique TOGNIFODE va lancer, depuis l’historique place ce l’Amazone un appel à toutes les organisations impliquées dans la lutte contre les VBG à mener des actions plus efficaces pour l’élimination des violences faites aux femmes. « Notre présence en ce lieu de mémoire nous rappelle que les amazones sont des symboles de courage et de détermination dont nous devons faire notre identité. Ce courage et cette détermination, c’est à cela que je nous convie dans le respect des rôles et des responsabilités qui sont confiés à chaque citoyen et à chaque citoyenne », a indiqué la ministre tout en citant les mots d’un infatigable défenseur de la cause féminine, le Président Patrice TALON «… Les violences faites aux femmes et aux personnes vulnérables sont un fléau qu’il nous faut bannir ».
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