Géant mondial du courtage en assurances, de la réassurance et du conseil en gestion des risques, Willis Towers Watson, envisage de s’implanter dans quatorze pays africains, dont le Bénin, a rapporté la semaine dernière, le magazine spécialisé américain Insurance Business Mag, citant un responsable du groupe.
«Nous sommes en pourparlers avec les parties concernées pour des implantations dans quatorze pays», a affirmé Adam Garrard, directeur des activités internationales chez Willis Towers Watson. Les pays concernés par le plan d’expansion africain du groupe sont l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Tchad, la RD Congo, le Gabon, la Guinée, le Libéria, Madagascar, le Mali, le Niger, la Sierra Leone et le Togo. Ce responsable n’a pas en revanche fourni de détails sur la nature de ses investissements africains. Adam Garrard a souligné que, à travers ces implantations, le géant mondial du courtage en assurances aspire à accompagner le développement de l’industrie des assurances sur le continent. Le directeur des activités internationales chez Willis Towers Watson a relevé que le groupe, qui s’est jusqu’ici concentré sur l’Afrique francophone, cherche désormais à développer ses activités en Afrique anglophone. «Nous voyons un fort potentiel partout en Afrique, où il existe de nombreuses économies en plein essor, une forte croissance démographique et un appétit croissant pour les services d’assurance et de conseil aux entreprises. Pour renforcer notre présence en Afrique, et pour assurer une croissance rentable, nous avons réévalué notre stratégie. Dans certains pays avec de petits marchés et où nous avons une présence relativement faible, une relation de correspondant est l’approche la meilleure et la plus appropriée», a expliqué Adam Garrard. Willis Towers Watson est né en 2016 de la fusion entre le géant britannique du courtage en assurances Willis Group et le cabinet américain de conseil en gestion des risques, Towers Watson. «Ensemble, nous allons conseiller plus de 80% du top 1000 des entreprises mondiales, et nous aurons également une présence significative sur le middle market à travers le monde», avait commenté le PDG de Wills Towers Watson dès l’annonce de la fusion en juin 2015. A l’époque, ces deux géants du conseil avaient annoncé vouloir générer 125 milliards de dollars d’économies d’ici 2019. Une économie de 75 milliards de dollars sur la facture fiscale était également attendue. Le groupe, qui compte plus de 40 000 employés dans plus de 140 pays, a vu son chiffre d’affaires augmenter de 4% en 2017.
Joël YANCLO