Le siège de la Fondation béninoise de solidarité a servi de cadre à une conférence de presse animée par l’ancien ministre d’Etat, Zul-Kifl Salami, le samedi 20 avril 2019. L’occasion était pour celui-ci de faire le point des acquis obtenus par le Bénin en prenant part à la dernière Assemblée générale annuelle de la Banque islamique de développement(BID).
Nafiou OGOUCHOLA
La Banque islamique de développement (BID) a tenu, du 2 au 6 avril 2019, son Assemblée générale annuelle. A en croire Zul-Kifl Salami, la délégation béninoise ayant pris part est reparti avec d’importants accords de financement. Il s’agit entre autres de l’accord portant sur financement des universités thématiques pour 23 milliards FCFA ; la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) envisage d’envoyer une deuxième mission d’évaluation pour un autre projet structurant du Programme d’actions du gouvernement (PAG) à hauteur de 23 milliards FCFA ; le fonds saoudien assure en cofinancement près de 43 milliards FCFA pour des projets structurants du PAG ; contact avec le président de l’Isesco, une structure émanant de l’organisation de la conférence islamique qui a financé en janvier 2019, un projet de fournitures de machines à coudre et à broder pour des groupements de femmes, afin que la deuxième phase tienne ; le fonds koweïtien va revenir au Bénin pour financer d’importants projets.
De même, plusieurs promesses ont été faites aux membres de la délégation béninoise présents à Marakech. En effet, selon Zul-Kifl Salami, dans quelques jours une forte délégation du fonds saoudien de développement sera à Cotonou pour faire la revue de la coopération avec le bénin et le point des négociations pour les prochains financements. Aussi, une mission de la BID vient de séjourner au Bénin la semaine dernière à travers la société islamique internationale pour le financement du commerce, une composante de la BID. Lors de cette visite, les membres de cette mission ont pris l’engagement de mettre en place des lignes de financement pour les PME-PMI. « Un programme de trois milliards de dollars a été mis en place par cet organisme pour l’Afrique de l’ouest et nous avons plaidé la cause du Bénin pour que nous soyons le deuxième pays pilote après le Burkina-Faso », a renseigné le conférencier.
Partant de ces actions et promesses qui renseignent sur une coopération au beau fixe entre la Banque islamique de développement et le Bénin, Zul-Kifl Salami a saisi l’opportunité de cette rencontre avec les acteurs des médias pour apporter quelques précisions. A l’en croire, de nombreux projets existants avant 2016 ont été boostés grâce au leadership du chef d’Etat, Patrice Talon. Il s’agit, entre autres de la route Kandi-Ségbana-frontière du Nigéria financé à hauteur de 46 milliards FCFA et de la route Bétérou-Tchaourou financé à hauteur de 45 milliards FCFA par la Banque islamique de développement.
La pédagogie du développement
Le conférencier a profité du tremplin que constitue cette rencontre avec la presse pour faire un exposé sur la pédagogie du développement. Zul-Kifl Salami a montré que la gestion du pouvoir faite par le président de la République du Bénin, Patrice Talon, est conforme aux normes et exigences internationales de développement.