Les députés ont voté le vendredi 18 janvier 2019 à Porto-Novo la loi sur le secret défense. Etaient présents à cette séance, le ministre de la Défense nationale et le ministre de la Justice.
Raoul Gandaho(Correspondant régional Ouémé/Plateau)
Selon le député Nonbimè Agbodranfore, le président de la république a les coudées franches pour diriger l’armée. La complicité se fait donc entendre entre la grande muette et le premier magistrat du pays. Etant le chef de l’armée, il dispose de tous les pouvoirs pour améliorer ses performances sur le terrain. Au vu de cette loi, le député s’est posé la question de la relation qui doit exister entre l’armée et la justice. Le ministre de la défense s’est félicité du vote de la présente loi qui possède les dispositions du secret de la défense. Elle s’impose à toutes les institutions concernées. Il a magnifié la proposition de loi et a remercié les députés qui en ont pris l’initiative. Son collègue de la justice lui a emboîté les pas et a déclaré que la loi s’impose à toutes les institutions concernées. Il n’a pas mâché ses mots et a indiqué que c’est une innovation qu’il faut saluer car elle renforce les pouvoirs du chef de l’Etat. Ces différentes déclarations ne sont pas du goût de Rosine Soglo qui a ajouté que cette loi est inutile car le président est le chef de l’armée. Il dispose de tous les pouvoirs pour modifier son fonctionnement. Elle ne comprend pas pourquoi il faut voter une loi sur le secret défense pour réguler son fonctionnement.