Dans un communiqué, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont annoncé un nouveau cadre de coopération visant à coordonner les actions des deux institutions pour soutenir les actions climatiques dans les pays pauvres. Le Madagascar en sera le premier bénéficiaire.
B.W
« Le FMI et la Banque mondiale sont prêts à soutenir une plateforme dirigée par le pays pour mobiliser des financements climatiques programmatiques et des projets supplémentaires qui pourraient être mis en œuvre en 2025 », souligne le communiqué. Cette nouvelle initiative s’appuiera sur les enseignements tirés depuis la publication, en septembre 2023, de la déclaration commune relative à une collaboration renforcée entre le FMI et la Banque mondiale. Le nouveau cadre de coopération entre le Fonds monétaire international et la Banque mondiale reposera sur trois principes. Primo, les États, le Groupe de la Banque mondiale et le FMI travailleront en étroite collaboration afin d’identifier les défis climatiques de chaque pays et les réformes prioritaires nécessaires pour y faire face. Ce processus s’effectuera à la lumière des rapports nationaux sur le climat et le développement (CCDR) réalisés par le Groupe de la Banque mondiale, des études menées par le FMI sur le climat et des ambitions climatiques portées par les pays. Secundo, le Groupe de la Banque mondiale et le FMI collaboreront avec d’autres banques multilatérales de développement et partenaires de développement afin d’apporter aux pays une assistance technique et des financements à l’appui de la mise en œuvre des réformes et tertio, à la demande des gouvernements, le Groupe de la Banque mondiale et le FMI accompagneront la mise en place de plateformes pilotées par les pays et conçues pour mobiliser des financements climatiques supplémentaires, y compris auprès du secteur privé. Ce cadre de coopération reste motivé car, il « vise à soutenir les efforts des autorités nationales pour rassembler les partenaires de développement, le secteur privé et la société civile, afin de répondre aux effets du changement climatique. S’appuyant sur l’expertise analytique et les instruments de financement du FMI et de la Banque mondiale, les institutions fourniront conjointement un soutien crucial à la conception et à la mise en œuvre des actions climatiques des autorités nationales ». C’est une bouée de sauvetage qui soulagera les pays en développement dans un contexte où la facture de la lutte contre les changements climatiques reste élevée notamment en Afrique. D’ailleurs, le Madagascar sera le premier pays à bénéficier du nouveau cadre de coopération en plus de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), un mécanisme développé par le FMI pour soutenir l’adaptation au changement climatique. Le « Madagascar adoptera également une stratégie nationale de mobilisation des financements climatiques pour renforcer sa position en tant que destination attractive pour les investissements liés au climat », lit-on dans le communiqué conjoint.