(Le dossier n’a jamais fait objet de poursuite, dément l’Anlc)
Face à certaines campagnes de désinformation faisant état d’une supposé décision de justice déclarant non lieu la surfacturation d’achat de motos au ministère du Cadre de vie et du développement durable, l’Autorité nationale de lutte contre la corruption a tenu à apporter quelques clarifications. C’était à l’occasion d’un point de presse tenu le vendredi 1er juin 2018 à son siège à Cotonou. Face aux hommes des médias, Jean Baptiste Elias et les siens ont prouvé qu’aucun juge n’a encore connu cette affaire et aucune décision de justice n’engage ledit dossier classé d’ailleurs sans suite par le procureur même si volontiers, l’adjudicataire ‘’Les Bagnoles’’ a par la suite le prix à la baisse.
Bidossessi WANOU
Aucun juge n’a connu ni traité ce dossier, aucune cour d’appel n’a connu ce dossier et donc, aucune décision de non lieu n’est encore rendue à propos du dossier jusqu’à la date du 1er juin 2018. C’est du moins ce qu’a expliqué le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), Jean Baptiste Elias aux hommes des médias vendredi dernier. Au fait, il clarifie ; « le procureur s’est certes saisi du dossier après la sortie de l’Anlc, mais l’a encore classé sans suite en attendant que d’autres éléments de preuves viennent à son niveau », ce qui relève de son droit a-t-il renchéri. A sa suite, Bernadette Codjovi, magistrate au sein du bureau de l’Anlc, a confirmé cette prérogative du procureur qui ne blanchit pas cependant l’accusé. A l’en croire, « le classement sans suite d’un dossier est un abandon momentané et le procureur peut y revenir en tout moment. Mieux, « le classement sans suite n’a pas autorité de force jugée » a laissé entendre la juriste. Approché, le procureur dit n’avoir jamais rendu une telle décision a rapporté Bernadette Codjovi. Et si non lieu, il y en avait, cela ne relève pas des prérogatives du procureur mais plutôt d’un juge d’instruction, et aucun n’a encore connu ledit dossier. Quant à ceux qui l’accusent d’acharnement, l’Anlc estime n’avoir joué que son rôle. Notre objectif, a déclaré Jean Baptiste Elias, « était d’économiser 300 millions Fcfa dans la caisse de l’Etat et nous l’avons atteint » car, Les Bagnoles aura revu ces offres à la baisse, soit de 6 millions à 1,625 millions. C’est donc une mission de veille citoyenne pour laquelle le ministre du cadre de vie a lui même félicité l’Anlc à travers une correspondance référée n°205 du 20 avril 2018. Les sanctions intervenues à l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) du ministère l’ont été sur initiative de la structure elle-même conclut-il.