La premier Salon africain de la garantie (SAGA) est annoncé pour se tenir les 21 et 22 février 2019 à Cotonou. Dans ce cadre, une conférence de lancement a mobilisé un parterre de professionnels de la garantie, des banques et finances, vendredi 05 octobre 2018 à Cotonou sous le parrainage du ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye BIO TCHANE.
Dans l’optique de favoriser l’accès des Petites et moyennes entreprises (Pme) aux crédits, la première édition du Salon Africain de la Garantie (SAGA), se déroulera du 21 au 22 février 2019 à Cotonou, a annoncé vendredi 05 octobre 2018 dans la capitale économique béninoise, le ministre d’Etat, chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, lors de la conférence de lancement du SAGA 2019. « Le SAGA se veut un cadre annuel de réflexion, de rencontres, d’échange, d’exposition, d’information et de communication réunissant sur une plateforme les institutions de garantie, les établissements bancaires et financiers et les PME », a souligné le numéro 2 du gouvernement béninois. Axée sur le thème « Enjeux d’une plateforme entre garants, banques et PME », cette édition du SAGA, favorisera la mutualisation des forces des institutions de garanties bancaires en Afrique, le positionnement de ces institutions comme des acteurs incontournables à l’émergence des Pme pour un développement inclusif des économies africaines et la lutte contre la pauvreté. Pour le ministre d’Etat Abdoulaye BIO TCHANE, les Pme composant essentiellement 90% du secteur privé africain sont souvent freinées dans leurs élans de promotion et de développement du fait d’énormes handicaps de financement. « Malgré cette forte contrainte qui limite leur épanouissement, les PME font environ 20-30% du PIB africain contre environ 60% en moyenne dans les pays développés », s’est-il réjouit, précisant qu’en dépit de ces niveaux relativement bas, les PME sont à l’origine de 20 à 40% des emplois sur le continent, un taux qui atteint 70 % dans les zones rurales. C’est dire à quel point le potentiel des Pme pourrait être exploité dans la résolution des grandes préoccupations socio-économique de l’Afrique dont de l’épineuse question du chômage des jeunes. Il se pose alors la question de savoir comment transformer ce riche potentiel des Pme en opportunités pour les pays africains. « C’est à cet exercice que je voudrais vous renvoyer dans le cadre de ce premier Salon Africain de la Garantie. » dixit Abdoulaye BIO TCHANE.
Redorer le blason de la garantie
Aujourd’hui, le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) reste méconnu à la fois de certains prescripteurs que des Pme qu’il est censé soulager en améliorant l’accès de celles-ci au financement bancaire. Sa directrice générale, l’Ivoirienne Minafou Coulibaly-Koné, qui a fait de la communication autour de la nouvelle dynamique du Fagace l’un de ses principaux chevaux de bataille de conquête de l’opinion, trouve que «des établissements financiers ont par ailleurs une perception négative des Fonds de garantie, suite à des expériences non réussies ». Mme Coulibaly-Koné a insisté, devant le parterre de banquiers, d’experts financiers et de patrons de Pme présents à la conférence de lancement du SAGA 2019, sur l’utilité accrue de la garantie, à une époque où bien que 90% du tissu économique des pays membres soient constituées de Pme, seules 20% de celles-ci ont accès au financement bancaire. « Eu égard à mon expérience de près de 20 ans dans la banque, je peux, aujourd’hui que je suis plutôt du côté des Garants, sans risque de me tromper, affirmer que les fonds de garantie sont un gage de renforcement de la résilience du secteur bancaire et un accélérateur de l’accès des Pme/Pmi aux financements nécessaires au développement », a indiqué Minafou Coulibaly-Koné. La garantie est une opportunité offerte aux Pme pour accéder plus facilement au financement bancaire dans un environnement marqué par la frilosité des banques démultipliée par les ratios prudentiels élevés introduits par les nouvelles normes dites de Bâle 2 et 3. Mais, elle représente aussi une plus grande opportunité pour les banques qui peuvent ainsi, en finançant davantage de Pme au risque mitigé par les institutions de garanties, accroître leurs segments de clientèle et par ricochet leur rentabilité et leur ratio de fonds propres, a fait remarqué, Géraldine Mermoux, du cabinet financier spécialisé Finactu. Ces différents avantages de la garantie, ainsi que les mécanismes d’intervention des garants seront donc au cœur du Salon africain de la garantie (Saga) qui se tiendra les 21 et 22 février 2019 à Cotonou, a souligné Naka Gnassingbé De Souza), présidente de l’Association professionnelle des institutions de garantie (Apiga). Le salon lui-même consistera en des panels de haut niveau, des rencontres B to B et des stands d’exposition sont prévus pour permettre aux différents acteurs de l’écosystème de la garantie de présenter leurs offres et services. Les fonds de garantie sont un gage de renforcement de la résilience du secteur bancaire et un accélérateur de l’accès des Pme/Pmi aux financements nécessaires au développement. La création d’un Salon africain de la garantie prend ainsi tout son sens.
Joël YANCLO